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Imagerie satellitaire et radar

Pour le pilote privé avion
Alain Herbuel

Pendant votre formation de pilote privé, vous avez sans doute eu des cours de météorologie, où vous avez étudié les différents nuages, la naissance des fronts, les déplacements de masses d’air… Sans vous aura-t-on dirigé vers le site dédié à l’aviation de Météo France et montré brièvement quelques images satellitaires, mais sans doute aussi vous aura-t-on plus fait travailler le décodage des Metar, Taf, Gafor et autres Wintem, sésames indispensables vers l’obtention de l’examen théorique.

Un ouvrage dédié à la compréhension des images météorologiques n’était donc pas de trop pour approfondir ces notions peu présentes à l’examen, et Alain Herbuel s’y est attelé.

Imagerie satellitaire
Imagerie satellitaire

Outre la confusion entre Key Hole et satellites météo, celle entre écrans LCD et capteurs CCD peut être signalée.


Certains détails des premières pages font craindre le pire : ainsi, l’auteur affirme que les premiers satellites d’observation utilisaient des pellicules, renvoyées sur Terre pour être développées et fournir les images aux prévisionnistes. Il confond très probablement avec les satellites d’observation militaires de la série Key Hole (programmes Corona et suivants), qui ont effectivement compté jusqu’à quatre modules de rentrée pour transmettre des films au fur et à mesure de leurs missions, limitées à quelques semaines tout au plus. Les satellites météo n’avaient pas les mêmes besoins de résolution mais partaient pour des missions bien plus longues ; aussi, dès le premier d’entre eux (TIROS-1, lancé en 1960), ils utilisèrent des caméras de télévision pour capturer et transmettre leurs images.

La suite est heureusement beaucoup plus sérieuse. Si l’ouvrage peut sembler peu accessible au premier abord (Cépaduès prévient judicieusement que des notions de météorologie sont utiles), il joue sur le long terme. Il présente successivement l’imagerie visible (qui révèle l’épaisseur des nuages), puis infrarouge (leur température, donc leur altitude), puis la composition colorée et les échos radar ; à chaque étape, il compare différentes sources et différentes résolutions. Plus loin, il montre les signatures des différents types de nuages sur les diverses images satellitaires et le lien avec les autres productions, telles que les cartes de précipitations fournies par les radars au sol et les cartes de fronts établies par les météorologues.

Ce faisant, Alain Herbuel revient régulièrement sur les notions fondamentales en les éclairant à chaque fois d’un nouveau jour, au point que le lecteur se surprend dans les dernières pages à déchiffrer spontanément les mêmes cartes dont il trouvait les explications complexes cent pages plus tôt. Le cours est donc efficace !

Imagerie satellitaire
Imagerie satellitaire

Certaines images ont des légendes en orange clair, très difficilement lisibles.
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Il est permis de regretter les quelques maladresses initiales, les quelques schémas aux légendes illisibles et un certain nombre de fautes d’orthographe (comme parfois chez cet éditeur). Mais cela ne doit pas nous détourner du fond : l’ouvrage est un complément bien utile pour dépasser les cours basiques dédiés à l’obtention de la PPL et aspirer à une compréhension plus précise de l’information météorologique. Or, dans nos contrées tempérées où le temps peut varier en quelques heures, savoir lire les images et cartes météo est un véritable élément de sécurité des vols et une compétence indispensable à tout pilote privé.

Franck Mée


196 pages, 17 x 24 cm, broché
0,350 kg

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Cépaduès

ISBN 9782364936034

35 €