Certains diront : « Encore un livre sur le Me163 ? » En effet, il est difficile de dissocier l’histoire de la JG400 avec celle du Messerschmitt Me163. D’ailleurs, les auteurs consacrent les vingt premières pages à raconter la genèse et le développement du Komet; il en serait difficilement autrement car ce rappel est à mon sens indispensable, même s’il n’apporte rien de nouveau sur le fond. Mais, pour le reste, l’approche est peut-être un peu différente cette fois, car le livre parle surtout des pilotes et des opérations, comme Osprey aime et sait le faire. Les 70 pages qui suivent sont donc consacrées à la partie opérationnelle en tant que telle, divisée en quatre chapitres, le premier sur la 1./JG400, le deuxième sur la 2./JG400, le troisième sur le I./JG400 et le dernier sur le II./JG400.
Alors la grande question qui vient à l’esprit est : qu’apporte ce livre de vraiment nouveau ? Sur les événements, probablement rien : ils sont archi-connus pour ceux qui ont déjà une collection bien fournie de livres et de document en tous genres sur le Me163, mais il y a en revanche des témoignages (ou rapports de combat) non dénués d’intérêt, à la fois ceux des pilotes allemands qui ont piloté le Komet mais aussi ceux des pilotes de chasse ou équipages alliés qui ont eu à affronter l’avion-fusée. Peut-être certains de ces témoignages ou rapports de combat ont-ils déjà été publiés ici ou là dans des magazines ou livres divers, mais leur présence en fait un ouvrage plus qu’intéressant à lire, car au bout du compte captivant et très vivant. Au niveau iconographique, les auteurs ont fait largement appel aux archives de la JG400, et chose plutôt innovante, des photos d’époque de plus de 30 pilotes allemands qui ont été membres de la JG400 ont été publiées, nous permettant ainsi, pour ne pas dire enfin, de mettre un visage sur un nom parfois familier. Avec les quelques photos de groupes aussi présentées, on a donc en main un bel « album de famille ». Bien sûr, le Me163 n’est pas oublié pour autant et plusieurs photos sont aussi publiées, même si leur fraîcheur n’est peut-être pas aussi évidente que les photos des pilotes.
Donc, pour une quinzaine d’euros, on peut disposer d’un (autre!) bon livre de synthèse sur la JG400, mais il paraît que quand on aime, on ne compte pas…
Phil Listemann
128 pages, paperback
– En anglais / in English