La base-école de Khouribga

(1943-1961)
Guy Thévenin

Le 31 mai 1961, soit cinq années après qu’a été proclamée l’indépendance du Maroc, la base de Khouribga où était implantée depuis 1945 une base-école de l’Aéronautique navale était remise « clés en mains » aux autorités marocaines. Khouribga, cité minière loin de tout, à 200 km de Casablanca, drôle d’endroit pour une base-école où, hors les cours et les vols d’écolage, on devait s’ennuyer ferme. L’auteur explique en introduction les raisons du choix de cet emplacement qui présentait néanmoins un avantage : celui d’être éloigné de toute ligne aérienne.

Davantage un mémorial historique qu’une histoire commentée de la base de Khouribga, ce livre est à prendre comme une référence. De toute évidence, Guy Thévenin a collecté, accumulé et mis en ordre tout ce qui existe au sujet de cette base. Après quelques courtes généralités sur la formation des pilotes de l’Aéronautique navale de cette époque et un historique de la base enrichi d’une évocation des conditions de vie, l’auteur nous livre un des « gros morceaux » de cette étude avec une partie dédiée aux escadrilles, matériel aérien et rôles dans la formation des pilotes. C’est le lieu d’une kyrielle de tableaux où, sur 235 pages, sont répertoriés les appareils et les personnels, assortie de nombre de photographies d’époque. Une quarantaine de pages (pas les moins intéressantes) recueillent témoignages et anecdotes avant que soit établie une comparaison entre les filières de formation de l’US Navy et de Khouribga. Bien évidemment, les annexes sont bien présentes, essentiellement composées de photographies en couleur et de profils en grande taille signés Jean-Jacques Petit.

Au risque de nous répéter, précisons que cet ouvrage n’est pas du genre de ceux que l’on entame à la page 1 pour le terminer à la 364e. Authentique livre de référence, il est de ceux que l’on utilisera à profit à l’occasion de recherches : son contenu est d’une étonnante richesse, comme c’est d’ailleurs si souvent le cas dans les parutions de l’Ardhan.

Philippe Ballarini


364 pages, 21 x 29,7 cm, relié
1,300 kg


NDLR : Qu’il nous soit permis d’émettre un souhait de maniaque : une mise en page sur deux colonnes et, éventuellement, l’utilisation de caractères d’imprimerie avec empattement (avec « sérif ») rendraient la lecture plus confortable.

En bref

ARDHAN

ISBN 978-2-913344-24-2

38 €