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Coup de cœur 2019 |
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C’est bien connu : chaque maison d’édition dispose de ce que l’on nomme une « ligne éditoriale ». Celle des Éditions de Lamartinière, c’est essentiellement le « beau livre ». Et quand une société comme celle-ci crée un département « jeunesse », on imagine que nos chères « têtes blondes » pourront avoir entre les mains des ouvrages de qualité.
La conquête spatiale d’Olivier de Goursac, c’est nettement un « beau livre » destiné à la jeunesse. À la jeunesse uniquement ? Voyons cela. Remarquons le sous-titre « racontée à tous« . Et c’est bien de cela qu’il s’agit : d’un ouvrage largement (et élégamment) illustré, destiné à un vaste lectorat qui s’échelonne du bambin et de la fillette au « répépé » et à la « rémémé ». En effet, un lecteur non spécialiste apprendra nécessairement quelque chose à la lecture de cet ouvrage plus original qu’il n’en a l’air.
En effet, la couverture a beau être des plus conventionnelles, il n’en est pas de même du contenu. Si la quasi-totalité des livres « aérospatiaux » parus ces derniers temps mettent la coda sur les explorations lunaires (1969-1972), celui-ci propose une approche plus « ouverte ». L’ouvrage débute de façon très classique sur les « rêves de voyages interplanétaire » et les principes fondamentaux des l’exploration spatiale, on arrive finalement assez vite, à mi-parcours du livre, au missions lunaires. Mais là où s’arrêtent généralement les autres ouvrages, celui-ci continue avec les spécificités de l’exploration d’autres corps célestes : Vénus, Mars, les astéroïdes comme 243-Ida ou 253-Mathilde, les comètes, les planètes gazeuses du système solaire : Jupiter, Uranus et Neptune, sans oublier Pluton la lointaine et Titan, une des lunes de Saturne. Habitat lunaire, ville spatiale en forme de roue, base martienne sont également évoqués. Ce livre se clôt sur une « rêverie scientifique » : Voyage vers une autre étoile.
La construction de cet ouvrage fait donc preuve d’une certaine originalité. Originalité, certes, mais nous ne sommes pas dans le domaine de la fantaisie. Le texte est solidement étayé et met l’accent sur les éléments les plus particuliers. Rien de rébarbatif ici : l’auteur parvient à susciter l’intérêt du lecteur. Mais qui dit « beau livre » dit illustrations attrayantes et judicieusement choisies. Et là, La conquête spatiale racontée à tous se place nettement dans le domaine de l’excellence. L’iconographie est tout bonnement somptueuse. Les photos ont été « retravaillées » (sans excès) par Olivier de Goursac, les « vues d’artiste », si elles sont splendides, s’avèrent tout à fait documentaires et crédibles.
La qualité de l’impression s’avère irréprochable, l’épais papier couché satiné met bien en valeur l’iconographie et une couverture singulièrement épaisse et rigide protège l’ouvrage. En fait, rien de très étonnant à cela : les Éditions de Lamartinière et le « beau livre », c’est une vieille histoire. Mais voilà : ce livre enthousiasmant vous est proposé pour la modique somme de 14,50 €. Un si beau livre, à un prix si modeste ? On l’imagine façonné en Chine. Eh bien non : imprimé en France*. Ce n’est certainement pas ce détail qui justifie le coup de cœur, mais avouons qu’il rassure : des imprimeurs français seraient donc en mesure de fournir des prestations de qualité à des tarifs concurrentiels.
Philippe Ballarini
70 pages, 28,5 x 25,5 cm, relié
0,786 kg
Avec l’aimable autorisation des © Éditions La Martinière Jeunesse
Avec l’aimable autorisation des © Éditions La Martinière Jeunesse
Avec l’aimable autorisation des © Éditions La Martinière Jeunesse