Avertissement : Cet article contient des éléments de l’intrigue. Si vous n’avez pas lu le tome précédent, nous vous invitons à consulter la page consacrée au volume 1 : La chose sous les tranchées.
Dans le volume précédent, les Allemands, en faisant exploser une charge énorme pour détruire le fort de Danrit*, sur le front de Verdun, ont exhumé (et réactivé) une « chose » gigantesque qui s’avère un vaisseau spatial apparemment indestructible, provenant de Mars et tout aussi belliqueux envers tous les belligérants. Qui plus est, l’étrange machine fait venir de la Planète rouge une armada d’engins dévastateurs.
Richard Nolane se régale avec un scénario uchronique ébouriffant, où il fait se côtoyer H.G. Wells, Camille Flammarion, Albert Einstein… Avec eux, on en apprend un peu plus sur ces machines de mort, leurs pilotes… et certaines de leurs faiblesses. Le premier volume plantait le décor, le second entrouvre plusieurs pistes… qui ne sont pas celles du célèbre roman de Wells. Le dénouement devrait nous arriver avec le troisième volume, Les monstres de Mars. Attendons-nous à des développements imprévus, car le professeur Challenger* doit partir de toute urgence à Saint-Pétersbourg : tout n’avait pas été découvert sur place lors de l’exploration du site de l’événement de la Toungouska*.
À dire vrai, hormis dans quelques scènes (et les engins venus de l’espace),
les aéronefs ne sont pas légion.
Vous l’aurez compris, nous ne sommes pas vraiment dans une bande dessinée d’aviation (ou même d’espace), mais dans une aventure échevelée où Richard Nolane, avec sa maîtrise coutumière, fait se caramboler diverses histoires et plusieurs sujets. La Grande guerre des mondes n’est pas une simple transposition du roman de H.G. Wells, loin de là. Davantage qu’une variation sur le thème de l’invasion des Martiens ou d’une simple uchronie, il s’agit d’une histoire dans laquelle on rencontre une foule de protagonistes… y compris Raspoutine. Le dessin de Vladetic et la mise en couleur de Desimir Miljić (« Desko ») s’avèrent convaincants. Voilà donc un scénario d’une rare originalité… avec en prime quelques clins d’œil à la clé. Le dénouement devrait être dévoilé dans le troisième tome Les monstres de Mars.
Philippe Ballarini
* Le fort de Danrit n’existe pas. Sa mention est un clin d’œil au « capitaine Danrit », nom de plume du colonel Driant, auteur d’ouvrages d’anticipation qui l’ont fait surnommer « le Jules Verne militaire ».
* Le professeur Challenger est un personnage de roman créé par Arthur Conan Doyle, une sorte d’anti Sherlock Holmes.
* En juin 1908, une énorme explosion (plusieurs centaines de fois plus puissante que celle d’Hiroshima) a eu lieu en Sibérie. Son origine est encore inconnue.
48 pages, 21,5 x 29 cm, relié couverture rigide
0,590 kg
Couleurs par Desimir Miljić
Les albums de la collection La Grande Guerre des mondes
Avec l’aimable autorisation des
© Éditions Soleil
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© Éditions Soleil