Ce deuxième volume termine le récit de la guerre aérienne dans la région citée en sous-titre. La pagination plus importante (329 pages contre 260) alors que la période couverte est plus courte montre l’intensification des opérations et ses nombreux corolaires.
Toujours après une préface (cette fois-ci de Pierre-Henri « Ate » Chuet) et un court avant-propos, l’ouvrage est logiquement chronologique et s’articule en trois parties :
– Le vent tourne
– La reconquête
– Base arrière
Quatre biographies d’aviateurs complètent le récit : un français (pilote puis résistant puis à nouveau pilote), un britannique, un allemand et un américain. Sources et bibliographie et un index général des noms propres et des localités complètent ce beau travail de recherche.
Comme le premier volume, La guerre tombée du ciel T1, celui-ci est très plaisant à lire, équilibré et soigné, mais il contient néanmoins quelques fautes de français qui ont échappé à la relecture, de menus oublis et quelques erreurs que les lecteurs les plus pointus détecteront et corrigeront d’eux même. Elles concernent par exemple le genre des unités aériennes étrangères (en français, Staffel doit-il être considéré comme masculin, choix des auteurs, ou féminin ?), ou des grades étrangers.
Une abondante iconographie en noir & blanc illustre l’ouvrage. Jean-François Kaufmann a également colorisé certaines photographies, de façon assez réussie. La publication est dynamisée par des insignes d’unité, des cartes, des photographies aériennes complétées par des ajouts graphiques, de nombreux profils en couleur, des illustrations pleine page de Julien Camp, des fiches techniques des aéronefs et des tableaux qui permettent de mieux transmettre l’information qu’un long texte. Certains tableaux sont parfois difficiles à déchiffrer à cause d’un contraste insuffisant entre texte et couleur de fond, ou la taille des caractères.
Couvrant la vallée du Rhône, et évidemment Lyon et son tissu industriel, mais aussi l’Auvergne et le massif alpin, sans oublier les maquis (notamment le plateau du Vercors), évoquant le débarquement en Provence, les Grumman F-6F Hellcat de l’U.S. Navy, ce livre réussit le tour de force d’amalgamer de nombreux éléments (missions de bombardement, interceptions par la chasse, aérodromes locaux et leurs unités, appui-feu des combats au sol, chutes d’avion, sort des aviateurs) dans un livre qui fait sens. Bravo à Mme et M. Kaufmann pour cette brillante étude sur une vaste région.
Jocelyn Leclercq
330 pages, format 21 x 29,7, couverture cartonnée, 1,780 kg,
175 photographies
50 profils en couleur de Thierry Vallet, 7 illustrations originales de Julien Camp
Préface de Pierre-Henri « Até » Chuet, ancien pilote de l’Aéronavale.