Suite à la lecture bien plaisante du premier opus qui s’arrêtait à l’an 2000, nous attendions avec avidité la sortie du tome 2. Nous voici satisfaits, un an plus tard.
Mais si cet ouvrage est bien la suite du premier, il en diffère par plusieurs points. Si l’on retrouve encore de ces récits de vols ou de visites aéronautiques diverses que l’auteur sait si bien raconter, on découvre aussi des textes bien différents : certains sont imaginaires, comme ceux concernant les vols spatiaux, voire parfois oniriques, comme cette mission de guerre sur A400 ou ce combat aérien de la Grande Guerre ; d’autres sont simplement techniques, comme le cours sur le vol en patrouille ou la psychologie du pilotage ; enfin on trouve un cas un peu particulier, le récit des pérégrinations politico-associatives qui ont conduit à la disparition d’un aérodrome.
Si l’ensemble reste intéressant, nous mettrons un bémol pour ce dernier texte. Si l’on sent que l’auteur se devait de le coucher sur le papier ne serait-ce que comme défouloir, cette narration a du mal à être passionnante pour le commun des lecteurs de l’ouvrage, ceux qui n’ont pas connu cette histoire. Mais prenons-la comme un témoignage sur ces événements qui arrivent malheureusement de temps en temps sur les terrains d’aviation.
Mais ne faisons pas la fine bouche, et surtout gardons pour la bonne le meilleur de ce livre, les textes narratifs, ceux qui sont émaillés des bons mots de l’auteur, ceux qui concernent les vols, les visites aéronautiques et la construction amateur. Il est à noter qu’avec ce deuxième volume, nous entrons un peu plus dans l’intimité de l’auteur Il nous explique un peu ce qu’est sa vie familiale, un peu plus compliquée que la moyenne mais qu’il semble parvenir à très bien gérer parallèlement à sa passion aéronautique.
Les photos, regroupées dans un cahier central, sont comme pour le premier tome encore bien petites pour en apprécier les détails : 16 photos sur 4 pages de 15 x 22 cm. Elles sont complétées, au fil du texte, d’illustrations en noir en blanc de François Hébrard.
Jean-Noël Violette
238 pages, 14,8 x 22 cm, broché couverture pelliculée
– Laurent Thomas a publié, chez le même éditeur, La meilleure façon de voler (Tome 1)