Pour Clément Ader, il ne faisait d’emblée aucun doute que l’aviation serait un outil décisif pour les militaires : tous ses écrits aéronautiques en portent la trace. Pour lui, ses essais étaient de toute évidence placés sous le signe de l’aviation militaire dont ils furent la première étape, d’où le titre de cet ouvrage.
Le climat de secret dont s’entoura Ader en ce qui concerne ses travaux aéronautiques s’explique si l’on conserve à l’esprit les visées militaires de ses travaux. C’est cette discrétion toute militaire qui permit (et permet encore à certains) de semer le doute. En 1907, un an après la grande publicité qui fut faite autour de Santos-Dumont, Ader retrace explicitement dans cet ouvrage l’histoire de ses avions, ses envolées et ses divers démêlés. La seconde moitié de l’ouvrage est constitué d’un intéressant recueil de correspondances qu’il entretint entre 1896 et 1898 avec le ministère de la Guerre. Ces courriers en disent long sur les vues de l’inventeur de l’avion. On notera que certaines de ces missives émanant du ministre de la Guerre portent la mention « secret » ou « très confidentiel » : Ader ne pouvait donc pas faire grand tapage autour de ses travaux de la fin du XIXe siècle.
Philippe Ballarini
(74 pages, format 14,8 x 21 cm)
Ouvrage édité en 1907
Cet ouvrage fait partie de la collection
La guerre aérienne : la pensée préservée.