Ouvrage épuisé
Il est des lieux chargés d’histoire qui risqueraient fort de tomber dans l’oubli, pour le plus grand désarroi des chercheurs et des curieux, si au moment opportun n’étaient rassemblés les éléments rappelant les événements qui s’y déroulèrent. C’est le cas pour l’aérodrome d’Orléans Saran qui, né quasiment en même temps que l’aviation, sombre peu à peu dans l’oubli et les friches depuis 1972 et sera sans doute bientôt livré à l’urbanisme envahissant. Il n’y a plus d’avions à Saran, si ce n’est parfois un modèle réduit faisant de la voltige.
Orléans-Saran aura été un terrain partagé entre militaires et civils. On le verra servir pendant les deux guerres, et accueillir le Signal Corps US jusqu’en 1967. Les civils, quant à eux, l’animeront de leur aéroclub très actif. On y verra converger de grands noms de l’aviation, comme Marcel Doret ou Léon Biancotto. Y ont évolué une foultitude d’appareils d’aviation légère, dont un certain nombre de construction amateur.
1912 – 1972 : La boucle était bouclée de cette époque révolue des assemblages de « Pou du Ciel » au fond d’un atelier, des baptêmes de l’air offerts aux « catherinettes », ou des décollages de planeurs assurés par des Citroën B14 dépourvues de carrosserie… Il semblerait bien que rien n’ait été oublié dans cet ouvrage, du volumineux Dyle & Bacalan AB 80 qui se posa un beau jour à Saran, au plus petit de ces appareils d’aéromodélisme, premières manifestations d’une vocation, ou même du bon vieux bistrot nommé « Le Baptême de l’Air ». Toute une vie d’aérodrome, avec une foule de détails, de témoignages, et quantité de documents inédits, dans un ouvrage-témoin qui respire la passion… et pourquoi pas, un brin de nostalgie.
Ph. Ballarini
248 pages, format 21 x 297 cmReliure à baguette-anneaux, couverture plastifiée