Réalisé à l’initiative de l’ARDHAN et avec le soutien de la commission du centenaire de la Grande Guerre, ce cahier est consacré à l’Aéronautique maritime au cours de l’année 1916 et fait suite aux cahiers publiés ces deux dernières années sur les années 1914 et 1915.
Pour l’ensemble des belligérants, l’année 1916 est marquée par une guerre d’usure. Tandis que l’Armée allemande fait porter tous ses efforts sur Verdun, les marines allemande et britannique s’affrontent le 31 mai 1916 dans la bataille du Jutland. Chaque partie crie victoire, mais la marine allemande ne se risquera plus à un tel combat et sa stratégie reposera uniquement sur la guerre sous-marine. Elle disposait de 41 sous-marins au début de 1916, elle en possède plus de 110 fin décembre, malgré la perte de 28 U-Boote.
Pour lutter contre cette menace, la Marine établit à partir des centres déjà existants en 1915, un début de réseau le long du littoral français, mais aussi en Afrique du Nord et en Grèce. C’est ainsi que sont créés des centres d’hydravions et parfois de dirigeables à Boulogne, Le Havre, La Pallice et Rochefort, Toulon, Bizerte, Corfou et Argostoli. Ce dernier centre d’hydravions créé en mai, résulte du transfert du centre de Port-Saïd, qui après avoir encore agi en Palestine à partir de bâtiments britanniques est dissous en avril. Le choix a été fait de répartir les centres, plutôt que d’attaquer massivement les sous-marins ennemis dans leurs bases de Belgique et d’Adriatique. Le rendement des patrouilles aériennes est donc faible. Quatre navires marchands sont temporairement employés comme porte-hydravions. Seul le Campinas sera vraiment efficace.
Le centre de Fréjus – Saint-Raphaël reste le sanctuaire de l’Aviation maritime et accueille, en septembre, la Commission d’études pratiques d’aviation (CEPA) qui va essayer les nouveaux avions et les armements.
En décembre 1916, l’Aéronautique maritime dispose de 110 hydravions et avions armés, plus 40 en réserve. Elle dispose aussi de six dirigeables. Elle a formé en 1916 environ 150 pilotes d’hydravions ou d’avions et 9 pilotes de dirigeables. Son effectif est de 2 200 hommes dont 1 600 pour l’aviation et 600 pour l’aérostation ; l’activité de l’aviation est de 1721 vols de guerre et a donc doublé en un an. Celle de l’aérostation est de 1223 heures en 355 vols.
Chaque année, jusqu’en 2018, l’ARDHAN publiera un cahier relatant la montée en puissance de l’Aéronautique maritime, ses succès et ses déboires, principalement dans la lutte anti-sous-marine.
Communiqué de l’éditeur
60 pages A4, broché
66 photographies d’époque, 6 cartes et 6 profils couleur (P.-A. Tilley)
– D’autres cahiers de l’Ardhan
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