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Coup de cœur 2000 |
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Les conditions de l’armistice de 1940 prévoyaient une disparition totale de l’aviation française, tant militaire que civile. Si à Rethondes, le général Bergeret parvint à éviter la livraison ou la destruction du matériel de l’aviation, le sort de l’armée de l’Air paraissait, sinon scellé, tout au moins fort compromis. Les événements de Mers el-Kébir eurent comme conséquence inattendue un assouplissement des conditions d’armistice et le maintien pour l’État français de Vichy d’une force aérienne, laquelle perdurera en métropole en 1943-1944, en particulier sous la forme de défense antiaérienne.
Cette armée de l’Air ne resta pas inactive, se battit à diverses reprises contre les Alliés, et fut également mêlée de façon dramatique à des combats franco-français. Loin du mythe entretenu du « glaive et du bouclier », cette armée de l’Air de l’armistice fut bien un outil de la collaboration avec le Reich, et non une force conçue dans le dessein de se retourner ensuite contre les forces de l’Axe.
Ce sujet délibérément occulté pendant de longues années au profit d’une aviation française chargée d’un passé plus glorieux et moins douloureux, sans doute fallait-il laisser au temps le soin de le laisser cicatriser avant de pouvoir se livrer à une étude approfondie et non suspecte de parti-pris.
Claude d’Abzac-Epezy, docteur en histoire, chargée de recherches au SHAA, a soutenu en 1996 un thèse intitulée L’armée de l’Air de Vichy 1940-1944 (Prix d’histoire militaire 1997) dont ce livre est la version abrégée. Sur un sujet dérangeant et lourd d’ambiguïtés, cet ouvrage, tant passionnant que bien construit, est à prendre comme une référence de choix où l’approche politique tient un rôle-clef.
Philippe Ballarini
Préface du général Maurice Schmitt
414 pages, 15,5 x 24 cm, broché
Cahier 8 pages de photos noir & blanc, index, liste des sigles
– Coup de cœur Aérobibliothèque 2000