Pour ce récit, l’auteur s’est inspiré (entre autres) des récits d’August von Kageneck et c’est nettement perceptible. Loin de la « saga » coutumière qui tourne autour du sujet, nous nous retrouvons dans une véritable histoire d’hommes, où le jeune Kessler apprend à vivre… s’il en a le temps.
Nous ne sommes plus en cet été de 1941 où les forces allemandes entraient en URSS comme dans du beurre. Ainsi que le disent certains protagonistes de ce second tome, en cet été de 1943, « Ivan s’est réveillé ». Et le réveil est dur, très dur pour le peloton du Feldwebel Hartmann, alors que dans les plaines de la région de Koursk déferle le « rouleau compresseur » soviétique.
Ce deuxième tome est aussi peu « aéro » que le précédent. C’est à peine si l’on a le temps de voir passer deux Messerschmitt Bf 109 G et quelques Junkers Ju 87 « Stuka ». Il n’exhale pas moins un souffle puissant. Résumer cette bande dessinée à une simple « histoire de guerre » serait réducteur. Le scénario, qui s’intéresse davantage aux sentiments humains et à leur évolution qu’ait simples fait de guerre. Voilà bien une excellente série qui a quasiment valeur documentaire. On viendrait à espérer qu’Olivier Speltens en vienne à se spécialiser dans la « bédé aéro ».
Philippe Ballarini
48 pages, 24 x 32 cm, relié couverture cartonnée
– Les albums de la série L’armée de l’ombre
Avec l’aimable autorisation des © Éditions Paquet
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