Avec ce quatrième tome de L’armée de l’ombre, le rideau retombe sur nos combattants de la Wehrmacht envoyés sur le front de l’Est. L’histoire, la vraie, est connue : après Stalingrad, après Koursk, l’armée du IIIe Reich a perdu de sa superbe. Exit sa prétendue invincibilité. Pour les survivants, c’est le début du retour tant attendu vers leur Allemagne natale, mais vers une Allemagne en ruine, et avec les Soviétiques sur les talons. Ceux qui furent des hommes redeviendront-ils des hommes ?
Cette histoire en quatre volumes, profondément humaine, ne se contente pas de relater des « exploits » guerriers. Sans concession, mais sans se complaire dans l’horreur, Speltens dresse un tableau « vu de l’intérieur » du parcours de quelques jeunes Allemands (ils vieilliront très vite) face à la folie de l’opération Barbarossa… et ses conséquences.
« Ça alors ! Des bombardiers américains ! Que peut-on faire contre ça ? »
Seules quelques planches voient apparaître Chtourmovik, Airacobra et Thunderbolt. Cette bande dessinée, qui par son approche ne manquera pas d’amener le cinéphile à penser à l’excellent « Stalingrad » de Vilsmaier par sa justesse de ton et sa rudesse, s’avère un excellent travail d’artisan, Olivier Speltens ayant réalisé seul scénario, dessin et mise en couleur, l’ensemble étant soutenu par un évident travail de documentation. Les (trop rares) avions représentés étant réussis, on ne peut que souhaiter que l’auteur se lance dans une œuvre plus typiquement aéronautique.
Philippe Ballarini
48 pages, 24 x 32 cm, relié couverture cartonnée
0,624 kg
– Les albums de la série L’armée de l’ombre
Avec l’aimable autorisation de © Éditions Paquet
Avec l’aimable autorisation de © Éditions Paquet
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