Certains ouvrages brillent par leurs qualités intrinsèques, d’autres par une originalité marquée. L’art de la NASA brille par les deux. À la fois « beau livre », « gros livre » et ouvrage réussi, voilà un ouvrage qui ne manquera pas de briller dans votre bibliothèque. Son format carré original, de taille respectable (30 cm x 30 cm) est de nature à bien mettre en valeur la foultitude d’illustrations qu’il nous propose.
Pendant la course à l’espace (un rameau de la Guerre froide), la NASA, contrairement à l’agence spatiale soviétique, communiquait intensément, utilisant les talents d’illustrateurs de grande qualité, pendant que les Russes ne donnaient que fort peu d’informations sur leurs réussites (et leurs échecs). Deux systèmes économico-politiques aux antipodes l’un de l’autre : on pourra considérer que les États-Unis avaient tout intérêt à justifier les sommes colossales qui étaient englouties dans la recherche spatiale, alors que cette préoccupation n’existait pas de l’autre côté du rideau de fer : les Soviétiques annonçaient tambour battant leurs succès et cachaient soigneusement leurs déboires.
Cet élégant ouvrage nous propose des illustrations fascinantes qui ont permis au public (et aux décideurs financiers) de visualiser les projets de la NASA. Si certaines de ces vues évoquent des faits et des situations bien connues (comme la conquête de la Lune), la plupart font preuve d’une originalité certaine. Entre œuvres d’art, images documentaires, projets dignes de rêveries, ce beau livre foisonne de vues propres à stimuler l’imagination du lecteur.
Un voyage dans l’espace et dans le temps, depuis l’aube de la conquête américaine de l’espace lors de la fin des années cinquante, avec l’avion-fusée X-15 et les avant-projets du programme Mercury jusqu’aux mirifiques projets de voyages lointains et de colonisation du système solaire. De rêves passés où il était question de capsules monoplaces jusqu’à des songes mirifiques où de gigantesques stations spatiales destinées à accueillir d’imposantes colonies humaines, il y a de quoi faire fonctionner son imaginaire au fil des 190 pages de l’ouvrage.
Avant-projets avortés, projets aboutis, dessins techniques qui rivalisent avec des œuvres d’art, ce livre est un régal où, si la priorité est donnée aux illustrations, des légendes très claires et de petits textes explicatifs vont à l’essentiel : on découvrira par exemple comment certaines illustrations ont servi de ligne directrice pour de film de Kubrick 2001 Odyssée de l’espace.
On connaît les capacités de l’éditeur ETAI dès qu’il s’agit de « beaux livres ». L’art de la NASA ne fait pas exception. Papier de fort grammage, illustrations en pleine page, reliure soignée… Un ouvrage qui, tant par son aspect que son contenu, sera l’un des bijoux de votre bibliothèque aérospatiale.
Philippe Ballarini
192 pages, 30 x 30 cm, relié
200 illustrations
1,724 kg
Avec l’aimable autorisation de © ETAI
Avec l’aimable autorisation de © ETAI
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