Il y eut le programme Mercury, qui était la réponse à l’éclatante réussite des Soviétiques, puis ce fut Gemini qui avait pour but de perfectionner le vol spatial, avant le tour du prestigieux Apollo. Avec sa 11e mission, qui pour la première fois permit à des humains de poser le pied sur le sol lunaire, ce programme demeure l’un des événements majeurs de la conquête spatiale, apogée de cette course à l’espace que se livrèrent au XXe siècle Les USA et l’URSS. L’aventure Apollo — car ce fut bien une réelle aventure — avec ses rebondissements, ses péripéties, ses drames et son apothéose, fut l’un des épisodes majeurs de ce siècle historiquement si riche.
Si l’on résume trop souvent le programme Apollo à l’exploration de la Lune, ce furent pas moins de onze missions habitées qui le constituèrent, sans compter celles sans équipage et la dramatique expérience d’Apollo 1 (1967) qui occasionna la mort de l’équipage. Programme mené tambour battant, car à peine deux ans après son début, Apollo 13 déposait Neil Armstrong et Buzz Aldrin sur notre satellite.
Charles Frankel nous propose un récit chronologique des missions lunaires (8 à 17) d’Apollo , avec un réel talent de narrateur. Si l’incontournable côté technique est nécessairement invoqué, l’accent est surtout mis sur l’aspect humain de cette formidable aventure. Le texte fourmille de portraits et d’anecdotes peu connues, souvent en hors-texte, mettant en lumière quantité d’aléas, de drames et de joies intenses qui parsemèrent cette épopée de la fin des années soixante. Ce livre vivant et agréable à lire ne présente aucune difficulté de lecture : le ton est celui de la narration. C’est bien une histoire, d’une infinie richesse, que nous propose Charles Frankel. On trouvera en fin d’ouvrage un épilogue traitant de l’avenir de l’exploration lunaire, les notes (que nous aurions préférées en bas de page), une bibliographie, et surtout un index de dix pages dont on ne rappellera jamais assez la nécessité.
Philippe Ballarini
288 pages, 14 x 21,5 cm, couverture souple
0,400 kg