Après Midway, Jean-Yves Delitte s’intéresse à une autre grande bataille navale dans laquelle l’aviation militaire joua un rôle de premier plan : la fin du cuirassé allemand Bismarck. Celle-ci nous est narrée ici par un des rares rescapés du naufrage du géant des mers (21 mai 1941). Vainqueur du croiseur de bataille Hood, orgueil de la Royal Navy, le Bismarck devint — avec son navire-jumeau le Tirpitz — la hantise de l’Amirauté britannique. Pour Londres, sa destruction devint immédiatement une priorité.
Et lorsque la chasse lui fut donnée, ce fut toute une flottille qui y participa… mais également un bon nombre d’appareils de la Royal Navy et du Coastal Command : Short Sunderland, Fairey Swordfish, Fairey Fulmar et Catalina. À l’exception des Fulmar, tous ces appareils figurent dans cet album (et les Swordfish en bonne place).
Fairey Swordfish. Comme à Tarente en 1940, ces biplans à l’allure faussement désuète vont jouer une rôle décisif. ©Éditions Glénat
Malgré quelques menues faiblesses (le sabordage est ici à peine considéré comme une éventualité envisageable, le Bismarck coule par la proue et non par la poupe…), en 46 planches, ce qu’il faut savoir du cuirassé allemand et de son histoire est proprement évoqué. Dès les premières pages, nous assistons à la fin du Hood, et à la chasse mortelle qui mit à mort l’un des orgueils de la Kriegsmarine. L’épisode est raconté depuis plusieurs points de vue : celui de quelques marins du Bismarck, celui d’éminents personnages de l’Amirauté britannique, ou encore de quelques équipages d’appareils, ce qui donne du « nerf » au scénario plutôt rondement mené.
Notons la présence, comme dans les autres albums de la collection, d’un « dossier historique » de sept pages. Dans cet album, la facette « récit romancé » est bien moins caractérisée que dans celui consacré à Midway ; on est nettement davantage dans une approche historique, avec néanmoins une approche « humaine » importante. Nous ne reviendrons pas sur la qualité du dessin et de la mise en couleur, tirés à quatre épingles et très convaincants.
Philippe Ballarini
Remerciements à Jean Schreiber
56 pages, 24 x 32cm, relié
La collection Les grandes batailles navales (Glénat) s’est vue décerner le Prix de l’Académie de Marine (Bande dessinée) 2019
Avec l’aimable autorisation des
© Éditions Glénat
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