1942. Ali, jeune Lybien d’origine germano-italienne, est passionné d’aviation et grand admirateur de Hans-Joachim Marseille, qui opère à quelques kilomètres de là. Son principal défi est de convaincre son père adoptif de le laisser épouser sa petite amie, qui cache sa grossesse. Pour gagner sa vie, Ali trafique des pièces détachées avec les mécaniciens de la Regia Aeronautica ; c’est cette activité qui va lui permettre de se faire admettre par les aviateurs allemands. Là, sa connaissance du Hurricane, acquise sur un simulateur bricolé par un mécanicien de Derna, lui permet de faire son premier vol sur un avion britannique capturé ; surdoué, il est remarqué et embauché pour piloter un Messerchmitt 109.
Vous avez l’impression que c’est trop ? Vous n’avez pas tort.
La première qualité d’un bon scénariste, c’est de savoir choisir : admettre qu’on ne peut tout mettre dans un unique volume et qu’il faut raison garder. Que quelques clichés peuvent renforcer un propos, mais qu’une accumulation de poncifs le détruit immanquablement, surtout s’ils se basent sur des incohérences historiques.
Or, là, c’est Aigle de fer (pour ceux qui se souviennent du film de Sidney Furie) dans la Luftwaffe, avec en cadeau un (très bref) survol de la quête d’identité d’un Germano-italien élevé par un couple lybien…
À côté de cela, on peut apprécier un dessin classique, souvent élégant (malgré quelques occasionnelles faiblesses de perspectives) et plutôt agréable, bien soutenu par une mise en couleurs inspirée et une impression soignée. Mais cela peinera à compenser les incohérences du scénario.
Franck Mée
48 pages, 23 x 32 cm, couverture cartonnée
– Tome 1 : Martuba Airfield
– Tome 2 : Hal far
– Tome 3 : Bergün
– Tome 4 : Saqqara
Avec l’aimable autorisation des
© Éditions Delcourt