L’astronomie est bien vivante, voire tonique, car ce livre affiche une belle santé : nous en sommes à la sixième édition, chacune d’entre elles ayant subi une mise à jour. Il faut dire qu’avec les progrès permanents des appareils d’observation, le fixisme ne saurait être de règle.
Après une préface d’Hubert Reeves, l’astrophysicien bien connu, on aborde la « proche banlieue » de la Terre avec le système solaire. Chacune des planètes est présentée sur une double page, ainsi que le Soleil, la Lune, les astéroïdes, le système de Pluton, les comètes… Le texte, sans être abscons, se montre suffisamment complet pour un amateur et les illustrations sont pertinentes. Nous quittons ensuite notre berceau pour piquer le nez vers les étoiles, et ce sur une quarantaine de pages qui sont sensiblement organisées comme celles de la partie précédente, avec des sujets tels que la naissance d’étoiles, les exoplanètes, les novas et supernovas…Les photographies sont bien choisies et souvent des infographies viennent soutenir le texte. Un chapitre assez court est consacré aux galaxies, après quoi nous passons à ce qui représente peut-être l’intérêt majeur de l’ouvrage : 88 constellations, avec des outils permettant de les repérer, un fragment de carte céleste, un paragraphe sur les étoiles dominantes et un autre sur les objets célestes. Ces constellations occupent chacune une page et sont présentées par ordre alphabétique, sans distinction de leur appartenance au ciel boréal ou au ciel austral. Le livre se clôt par un chapitre intitulé « Technologie spatiale » où sont présentés les moyens les plus modernes d’étude de l’espace. On trouvera en annexe une liste des principaux observatoires du monde ainsi que l’indispensable glossaire.
Ce guide remplit fort honorablement sa fonction documentaire et didactique, mais sur certains points, le bât blesse. Le choix du papier, par exemple. Il est certes épais et élégant, mais complètement mat, si bien que l’iconographie, souvent superbe, en est gâchée. Par ailleurs, le metteur en pages a dû se retrouver face à la quadrature du cercle : le texte, relativement important, semble avoir été entré « au chausse-pied », avec une taille des caractères fort réduite, sans pitié pour des yeux vieillissants. Force est de reconnaître qu’une taille plus conséquente du livre le rendrait de consultation moins pratique. En conclusion, un ouvrage de référence particulièrement riche et équilibré, mais qui souffre de sa forme.
Philippe Ballarini
304 pages, 19,5 x 26 cm, couverture semi-rigide à grands rabats
0,974 kg
– Préface d’Hubert Reeves