Avec Walburga, nous en venons au dénouement de l’histoire du pilote à l’edelweiss. Le brouillard qui nimbait le scénario dans le premier volet — Valentine, en rendant parfois la compréhension délicate, s’est peu à peu levé dans le deuxième tome — Sidonie. Yann, le scénariste, a su ménager ses effets et tenir le lecteur en haleine et ce troisième et dernier tome, s’il nécessite une attention moins soutenue, réserve bien des surprises et fait tomber un par un les pans du voile, en particulier sur le passé de chacun des frères Castillac. Le scénario très cinématographique, mené tambour battant, ménage le suspense jusqu’à la dernière planche : il faut attendre les quatre dernières pages pour assister au dénouement (imprévisible) du scénario, qui mêle intrigue amoureuse, histoire familiale, rivalités de pilotes… le tout sur fond de Grande Guerre.
Cinématographique, le dessin et le découpage le sont : Romain Hugault emprunte largement au langage du septième art. On ne reviendra pas sur le talent de Hugault, désormais largement reconnu. Il nous donne ici la preuve qu’il est capable de voyager dans le temps et qu’il est aussi à l’aise avec un Spad XIII qu’avec des appareils de la Seconde Guerre mondiale, de même qu’il aborde avec une maîtrise égale les lignes des avions, les scènes au sol… ou les rondeurs de la gent féminine.
Il n’y a rien à redire, sinon que lorsqu’on referme l’album, on regrette que l’histoire soit terminée. De la bande dessinée de haute volée… néanmoins pas vraiment destinée à nos chères têtes blondes.
Philippe Ballarini
48 pages, 24 x 32 cm, relié couverture cartonnée
Les albums de la série Le pilote à l’edelweiss
Avec l’aimable autorisation des © Éditions Paquet
Avec l’aimable autorisation des © Éditions Paquet
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