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Le planeur Caudron C-800 Épervier

Christian Ravel

Il est amusant de constater que les planeurs les plus marquant de l’histoire du vol à voile français furent souvent affublés en parallèle d’une désignation constructeur « C-800 » dans l’exemple qui nous intéresse, et d’un nom de baptême comme ici « Épervier ». Mais aussi que les utilisateurs privilégièrent souvent l’un ou l’autre. Si le C-800 est resté très connu, son nom d’Épervier n’a pas du souvent être utilisé. Inversement pour le SA-103/104 Émouchet, sa désignation constructeur est souvent restée très théorique, ses pilotes volant simplement sur Émouchet.

Pourquoi cette digression ? Parce qu’après Les planeurs de l’AVIA et Le planeur SA-103/104 Émouchet et ses dérivés, Christian Ravel, l’animateur du Groupement pour la Préservation du Patrimoine Aéronautique (GPPA) et du Musée Régional de l’Air d’Angers nous revient avec Le Planeur C-800 Épervier, chez le même éditeur. Sur sa lancée, et comme on ne change pas une équipe qui gagne, il reprend le plan général des ouvrages précédents.

Cela commence par un historique qui retrace la genèse et les développements de la bête chez ce grand nom de l’aviation que fut Caudron. Ce chapitre alterne la précision chirurgicale de la retranscription des fiches mécanographiques du SFA et, heureusement, des commentaires affectueux sur les caractéristiques de pilotage.

Puis sont abordés les détails de construction et une description technique de l’appareil. Ce chapitre est illustré de planches descriptives du constructeur, avec des écorchés de toute beauté.

Quelques chapitres sont consacrés à des anecdotes ou à des aspects surprenant de la carrière de notre oiseau, sous la plume de spécialistes invités : une tentative de record racontée par Guy Borge, son utilisation et sa construction en Algérie par Charles Rudel, et enfin par Jean-Pierre Dubois son adoption par la Marine française, avec pour ce dernier point un exposé étendu à l’emploi en général de planeurs par l’Aéronautique Navale.

Les versions dérivées (monoplace, variante hydroplaneur, motorisation), construites ou simplement envisagées, sont ensuite abordées.

Arrive alors la plus grosse partie de l’ouvrage, la liste des C-800 identifiés, avec un par un leur carrière connue et ce qu’ils sont devenus. Comme d’habitude, on prend plaisir à y rechercher les appareils que l’on connaît, et à découvrir en parallèle ce qu’a été la vie des autres.

Enfin, très rapidement, le livre se termine par quelques pages sur la vision qu’en ont eue les aéromodélistes.

Voilà donc à nouveau un pas de franchi dans la connaissance des planeurs qui ont fait notre histoire, et on ne peut que remercier Christian Ravel et ses équipes pour leurs recherches.

Bien que cet ouvrage soit très complet, l’auteur tient modestement à nous avertir en préface qu’il s’agit « d’un point d’étape sur ce brave Caudron C-800 qui a formé tant de nous depuis un quart de siècle. Elle ne saurait être exhaustive et vous serez nombreux à pouvoir aider notre musée à compléter nos informations. » Essayons de le prendre au mot.

Enfin, pour ce qui est de ces splendides monographies de planeur, à qui le tour ?

Jean-Noël Violette


134 pages, 21 x 29,7 cm, couverture souple
Nombreuses photos couleurs et noir et blanc d’époque.

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Bleu Ciel Éditions

ISBN 978 2 918015 03 1

28 €