Le premier volume du Poids des nuages, après une accélération progressive, se terminait sur une situation désespérée : l’avion des Vatine s’écrasait, laissant la voie libre au concurrent allemand. N’ayant plus besoin de mise en place, le second tome est logiquement plus rythmé ; il conserve cependant les mêmes ingrédients — femmes fatales, trahisons, enquêtes et rivalités — et les mêmes enjeux. Conservant une tonalité digne du bon cinéma des années soixante, le scénario poursuit ainsi sa logique âpre vers un finale que l’on pressent forcément tragique.
Il n’y a guère à ajouter sur le plan graphique : là aussi, les auteurs, sûrs de leur trait et de leur colorisation, offrent un bel équilibre entre dureté et élégance.
Le second volume tient ainsi les promesses du premier pour boucler une histoire peut-être pas très originale, mais charpentée, parfaitement menée par un duo qui maîtrise totalement son sujet. Lire Le poids des nuages, c’est un peu comme savourer un verre de médoc 2005 en regardant Les grandes gueules : on n’est jamais surpris, mais c’est toujours bon.
Franck Mée
46 pages, 21,5 x 29 cm, couverture cartonnée
Les albums de la collection Le poids des nuages
Avec l’aimable autorisation des
© Éditions Bamboo
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