Un porte-avions, avant même d’être un navire impressionnant est, avant tout et surtout, un aérodrome mobile. Pour cela, il accueille à son bord des chasseurs, des avions d’attaque, des radars volants et quelques hélicoptères.
Après avoir étudié successivement la construction du navire, son utilisation, sa mise en œuvre, la vie à bord, le troisième et dernier volume de cette collection consacrée au porte-avions Charles de Gaulle détaille le groupe aérien embarqué par la plume de Jean-Michel Guhl, co-fondateur et premier rédacteur en chef du magazine Air Fan.
Après un chapitre signé par le vice-amiral Roger Vercken, Philippe Wodka-Gallien et le vice-amiral d’escadre Jean Béternier qui étudient l’aviation navale française au XXe siècle, sa stratégie, le rôle de ses porte-avions et son histoire, l’ouvrage bascule sur une présentation détaillée des aéronefs et unités utilisatrice du Charles de Gaulle.
Les Super-Étendard des 11F et 17F, les Rafale de la 12F, les E-2C Hawkeye de la 4F ainsi que les différentes unités d’hélicoptères Alouette, Lynx, Dauphin ou Panther font l’objet d’articles portant tout autant sur la description très détaillée de leur matériel que leur histoire.
Le navire est donc aussi un aérodrome et une base militaire ; la mise en œuvre des matériels cités précédemment requiert non seulement des précautions ou des procédures particulières, mais aussi du matériel, et ne peut se faire que par des hommes formés et entraînés. Rien de tout ce qui fait de l’Aéronautique navale une armée à part entière n’est laissé dans l’ombre dans cet imposant dossier.
Pour illustrer cet état de fait, l’auteur a embarqué à bord du navire pendant la mission « Agapanthe » en mai 2004, et relate cette mission dans l’Océan Indien et en Mer Rouge où le Groupe Aérien Embarqué s’est entraîné avec les forces indiennes et saoudiennes et au cours de laquelle un jeune pilote de la 17F a effectué le 10 000e appontage enregistré à bord du Charles de Gaulle. C’est l’occasion aussi de passer en revue les navires qui ont accompagné le porte-avions lors de cette mission, montrant ainsi toutes les constituantes d’un groupe aéronaval moderne.
L’ouvrage s’achève sur les prospectives concernant le second porte-avions, sur ce que la guerre aéronavale pourrait être au XXIe et quel rôle la Marine Nationale devra jouer, peut-être au sein d’une force européenne. Nul doute que le Groupe Aérien Embarqué sera mis à contribution à chaque fois que cela sera nécessaire.
Avec ce troisième volume s’achève cette véritable encyclopédie consacrée au Charles de Gaulle. Elle constitue une masse d’information et d’illustrations inégalée permettant de bien saisir la complexité d’une telle force. Même si l’investissement pour l’ensemble de la collection représente une somme rondelette, il est parfaitement justifié par la qualité de l’ensemble, car elle constitue une source documentaire d’une rare érudition.
Frédéric Marsaly
– Préface de Michèle Alliot-Marie, Ministre de la Défense.
– 400 pages, format 24 x 32 cm, relié avec jaquette.
– Ce livre est l’un des volumes de l’ouvrage en trois tomes Le porte-avions Charles de Gaulle.