Le transport est bien le « parent pauvre » de l’armée de l’Air, et ce à double titre. Le public le boude au profit de la chasse, voire même de l’aviation civile, quand bien même son activité est bien plus diversifiée ; aujourd’hui comme par le passé, il suscite par ailleurs un intérêt limité au sein même des responsables militaires, tant au niveau de l’équipement que de la doctrine.
À une époque où il est patent que la stratégie militaire accorde une place de plus en plus importante à la « projection » à plusieurs milliers de kilomètres de la métropole, se pencher sur les premières années du transport aérien militaire ne manque sans doute pas d’intérêt, tant ces premières années conditionneront le développement de ce dont on peut se demander, avec le lieutenant-colonel Alias, s’il s’agit d’une arme stratégique ou d’une force d’appoint.
La remarquable étude présentée ici par le lieutenant-colonel Luc de Rancourt est un mémoire de DEA. Inutile, dans ces conditions, d’insister sur le sérieux de l’ouvrage qui demeure néanmoins d’une lecture aisée et nullement ennuyeuse. Un ouvrage de référence pour qui s’intéresse à l’aviation militaire française et dont il y a tout lieu de penser qu’il fera date.
Philippe Ballarini
208 pages, 16 x 24 cm, couverture souple