Au Panthéon des faucheurs de marguerites, Léon Delagrange voit parfois son étoile un peu occultée par les Farman, Blériot, Santos-Dumont et autres Wright. Pourtant, le « dandy volant » mérite sans doute qu’on s’intéresse davantage à son parcours. Détenteur du brevet de pilote n°3 de l’Aéro-Club de France, il s’était intéressé très tôt aux balbutiements du « plus lourd que l’air » et fut un des tout premiers clients des frères Voisin. Son « exploit » le plus connu est celui d’avoir été le premier à emmener une femme à son bord… après avoir été le premier à emporter un passager (et pas des moindres : son rival Henri Farman). En apôtre de l’aéroplane, il sillonna l’Europe (et davantage), portant la « bonne parole » avant de disparaître le 4 janvier 1910 lors d’un accident aérien sur le terrain de la Croix d’Hins, près de Bordeaux.
L’ouvrage, abondamment illustré de documents d’époque (environ 350 photographies, cartes postales, reproduction d’affiches, caricatures, dessins, cartes…), est construit de façon vivante sur un mode chronologique, quasiment jour par jour.
Avec « Léon Delagrange, le « dandy volant », les éditions Larivière entament une nouvelle et prometteuse collection « Les grandes figures de l’aviation ». Sont attendus d’autres sujets pour le moins alléchants : le commandant De Rose et Charles Lindbergh.
Philippe Ballarini
160 pages, format 21,5 x 28 cm, relié + jaquette
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