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Coup de cœur 2018 |
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Dans la collection « Histoire des unités » de l’éditeur français Lela Presse, voici le premier tome d’une chronique consacrée à une escadre de chasse allemande de la Seconde Guerre mondiale. Si pour le lectorat français, les JG 2 et JG 26 ont un plus grand intérêt par leur implantation sur notre territoire, la JG 54 « Grünherz », avec ses Messerschmitt Bf-109 marqués du cœur vert, insigne imaginé par son Kommodore Hannes Trautloft, possède elle aussi une riche histoire, dont ce premier tome couvre la période de 1939 à 1942.
L’ouvrage compte 304 pages*, et il faut dire qu’elles sont bien remplies. Le texte est clair et précis, les citations des aviateurs sont imprimées en vert afin de faire ressortir les souvenirs des anciens. L’iconographie est riche et généreuse, montrant personnels, appareils, lieux et situations. Elle compte quelques photographies d’époque en couleur, certaines très connues, mais dont il aurait été dommage de se priver. Des profils couleurs et des cartes complètent utilement la narration.
Celle-ci est logiquement chronologique, comme il sied à un historique d’unité, et commence avec les Gruppen ayant ensuite été renumérotés II./JG 54 et III./JG 54 en juillet 1940. On ne s’en plaindra pas, car cela nous permet d’en savoir plus sur les confrontations avec l’armée de l’air et la Royal Air Force pendant la « drôle de guerre » et la campagne de France. L’historique est découpé en chapitres logiques, chaque partie étant clôturée par une liste des pertes. Les revendications de victoires sont quant à elles intégrées dans le corps du texte. Autant que possible, Philippe Saintes propose un opposant, vainqueur ou victime, pour ces combats aériens.
Le premier tiers du livre couvre les origines jusqu’à la fin de la Bataille d’Angleterre. Le reste du livre couvre donc les Balkans (un peu) et surtout le front russe. Les annexes comptent un lexique d’une page, la liste des commandants d’escadre et de groupes, des biographies des Experten de la JG 54 et un hommage aux personnels au sol. On peut regretter l’absence d’un index onomastique, mais on apprécie les notes de bas de page.
Si on ne devait faire qu’un reproche à l’ouvrage, ce serait sur la forme et non sur le fond. Vu la qualité du livre, une couverture cartonnée lui aurait donné encore plus de valeur. Mais le prix de vente aurait également suivi le coût de fabrication. Les sources et références ne sont également qu’une bibliographie des publications consultées.
Hugo Broch dans sa préface écrit que l’écriture de la chronique a demandé cinq ans de travail à Philippe Saintes. Cela nous semble peu au regard de la précision et de la masse de renseignements et de détails de l’ouvrage. Afin de récompenser cet excellent récit parfaitement illustré, cet historique de la JG 54 mérite un coup de cœur de l’Aérobibliothèque.
Jocelyn Leclercq
* 304 pages, et non 380 comme indiqué initialement.
304 pages A4 (21 x 29,7 cm), relié
plus de 850 photos et 30 profils couleur
1,634 kg
– Collection Histoire des Unités n°05
– Les autres ouvrages de la collection Histoire des Unités
– Le volume 2
