Cet ouvrage dresse un historique de l’action militaire française au Levant et répertorie les insignes de toutes les unités (Terre, Air, Mer) ayant stationné de façon permanente ou temporaire en Syrie entre 1916 et 1946. Les troupes auxiliaires et supplétives et les troupes spéciales sont également associées à cette étude.
Pour l’aéronautique militaire et l’Armée de l’air, les unités navigantes permanentes se limitent à huit escadrilles d’observation (à partir du 1er août 1920) qui constitueront, tour à tour le 39e Régiment d’Aviation en 1923 puis la 39e Escadre en 1933 et qui seront dissoutes en octobre 1941. L’essentiel des unités temporaires sont celles arrivées en renfort pour la campagne de Syrie (juin-juillet 1941) :
– les GC I/7, GC II/6 et GC II/3 pour la chasse,
– les GB I/12, GB I/25 et GB I/31 pour le Bombardement,
– le GAO 583 pour l’observation,
– les GT I/15, GT II/15 et Groupement de Marche de la 38e escadre pour le transport aérien.
De plus, cet ouvrage n’omet pas que la Syrie a été le creuset au sein duquel sont nées quelques unités FAFL à partir de septembre 1941 comme le GBI/20 Lorraine, le GC Alsace, le GC n° 3 Normandie, le GB I/17 Picardie et le GC Ardennes.
Cet ouvrage de 225 pages, format A4 (21 x 29,7 cm), broché et agrémenté de 125 illustrations (cartes, photos et gouaches), permet aux collectionneurs d’avoir une vision globale des insignes existants.
559 pièces sont photographiées et nommées (389 pièces avec le dos) :
– 247 insignes de l’Armée de Terre ;
– 118 insignes de l’Armée de l’Air ;
– 79 insignes de l’Armée de Mer ;
– 115 insignes des Troupes spéciales.
Si le regard se limite à l’aéronautique militaire et à l’Armée de l’air, l’inventaire se fait en 32 pages (de la page 109 à la page 140) avec :
– 4 pages pour l’historique (succinct mais bien fait),
– 12 planches d’insignes en pleine page avec légendes et commentaires placés en vis-à-vis,
– une page pour le bilan des combats de juin juillet 1941 et pour la bibliographie.
Hors le volet traitant de l’aéronautique militaire et à l’Armée de l’air, parmi les 115 insignes des troupes spéciales, il faut encore noter 4 insignes attribués aux Compagnies Spéciales Air et à la Compagnies Spéciales d’Ouvriers de l’Air (§ 4.8).
Au regard des contributions se traduisant par une page de remerciements fournie, le sujet semble fouillé avec par exemple pas moins de neuf versions de l’insigne de la SAL 41 (55e escadrille ou 5e escadrille du 39e RA). Tous les insignes ne sont pas forcément datés ou identifiés formellement et ils sont parfois attribués au Levant au bénéfice du doute. Leurs images n’étant généralement pas à l’échelle 1, les spécialistes regretteront peut-être l’absence des dimensions pour chacun d’eux. L’iconographie n’apporte pas une plus-value notoire.
Au sein de l’Aérobibliothèque, la recension est effectuée naturellement selon le seul point de vue de l’aviation. Il reste à voir ce que pourrait être l’appréciation d’un spécialiste « Terre » ou celle d’un « marin ». Une chose est certaine, cet ouvrage a été édité à l’usage des collectionneurs d’insignes et il leur est dédié exclusivement.
Henri Guyot
225 pages, format A4 (21 x 29,7 cm), broché