Firme aéronautique d’importance secondaire, la Société des Avions Bernard se signala par la production de nombreux prototypes non dénués d’intérêt, ainsi que d’appareils de records, le plus souvent brillants et réussis. Appareils de vitesse, tant terrestres qu’hydravions destinés à la célèbre Coupe Schneider, avions de grand raid tels que les 191 GR « Oiseau Canari » ou 80 GR « Oiseau Tango », avions de transport et appareils militaires dont l’étonnant bombardier d’intervention lointaine Bernard 82B à l’aérodynamique parfaite, sortiront des bureaux d’études et des ateliers Bernard.
Bernard fut un pionnier de solutions techniques novatrices et hardies pour l’époque : construction « tout métal », éléments modulaires interchangeables, chasseur monoplan à voilure basse… Résolument en avance sur son temps, ce qui fut sans doute une des causes de son échec final.
La société Bernard ayant cessé ses activités en 1936 à la suite d’une faillite, la plus grande partie de ses archives a disparu. C’est donc tout à l’honneur du regretté Jean Liron, qui dans l’après-guerre fut l’un des chefs de file des historiens de l’aviation, que de nous avoir laissé dans ce dernier livre le fruit d’un travail patient, assidu et rigoureux. On parle souvent (et abusivement) de livre « définitif » sur un sujet. Il faudra sans doute de bien longues années avant qu’un autre ouvrage sur les avions Bernard ne surpasse celui-ci.
Philippe Ballarini
(272 pages, format 18 x 24 cm, relié + jaquette)
– Aérobibliothèque : coup de cœur 2000
– Les autres ouvrages de la collection Docavia