Vous êtes ici : Appareils et constructeurs   

Les avions Dornier

des origines à nos jours – Minidocavia 23
Pierre Gaillard

Suivant son approche, militaire ou civile, on retient généralement de Dornier le Do 17 et ses multiples variantes ou les élégants hydravions Wal (baleine) ou Superwal sous leurs différentes déclinaisons, voire le gigantesque — mais catastrophique — Do X à douze moteurs.

Bien évidemment, l’histoire de Dornier ne se résume bien évidemment pas à ces avions célèbres, et comporte une grande variété d’appareils dont certains pour le moins étonnants. Claude Dornier fut un grand maître en matière d’hydravions à coque ; il fut également un novateur, promoteur d’idées originales, caractéristique qui perdura au sein de la société Dornier même après la disparition de son créateur.

Dornier fit ses premières armes chez Zeppelin. Hydravions géants (déjà en 1915), usage du duralumin, « nageoires » faisant office de réservoirs de carburant, moteur sur bâti orientable, appareils de très haute altitude… la liste est longue de ses idées originales. Ajoutons-y, pour faire bon poids, un usage fréquent des moteurs en tandem, comme sur le célèbre Do 335, et l’on se fera une petite idée de l’originalité de sa production, caractère que l’on retrouvera après la Seconde Guerre mondiale avec, par exemple, le Do 32 de 1962, un petit hélicoptère personnel, le Dornier 31 à décollage et atterrissage verticaux (1967), ou encore le très étrange aérodyne Dornier E1, engin à réaction sans pilote.

Claude Dornier fut sans doute un créateur que l’originalité mena parfois au bord de la faillite. Comme ce fut le cas avec le Do X, « non-sens commercial », comme le rappelle justement l’auteur. Il fut l’un des grands apôtres de la construction métallique. Du gracieux petit appareil de sport Libelle (libellule) aux Wal racés qui écumèrent nombre de mers et d’océans, ses hydravions avaient souvent la capacité de se poser sur des surfaces gelées. On ne s’étendra pas ici sur le Do 17, vrai faux avion postal qui « distribua » bien plus de munitions que de courrier, ni sur sa myriade de déclinaisons et de successeurs.

Bien connu, l’esprit de synthèse de Pierre Gaillard a abouti à un résultat fort honorable : réussir à faire tenir dans un ouvrage de dimensions réduites un vaste et riche sujet, en allant à l’essentiel. Le pari n’était pas gagné d’avance, et l’auteur a sans doute éprouvé un sentiment de frustration à ne pas pouvoir développer davantage. Chaque appareil est présenté de façon brève, mais ne se limitant pas à de simples considérations techniques, l’auteur mettant en relief les faits marquants de son histoire, l’accompagnant d’une ou plusieurs photos, d’un plan ou d’une vue d’artiste lorsque l’appareil ne fut pas construit. Car Pierre Gaillard a inclus les différents projets de Dornier, ce qui ravira les amateurs de « Luftwaffe 1946 ».

Le sujet de ce Minidocavia, très alléchant tant il contient d’appareils originaux, est fort bien servi par un auteur rompu à ce type d’exercice.

Philippe Ballarini


112 pages, 16,5 x 24 cm, couverture souple
Les autres ouvrages de la collection Minidocavia

Ouvrages édités par
Ouvrages de
Dans la collection
En bref

Éditions Larivière

ISBN : 978-2-84890-129-9

22 €