Glenn Luther Martin est de ces pionniers dont la firme n’est plus qu’une entité d’un groupe puissant. Pourtant, il fut parmi les tout premiers aux États-unis et parmi ses premiers ingénieurs figurent plusieurs des fondateurs d’autres firmes plus célèbres encore.
Car si Martin ne sonne pas au profane comme Douglas ou Boeing, parmi ces productions figurent plusieurs cellules et engins connus de tous : le B-26 Marauder, les fusées Titan ou Pershing II. À côté d’eux, de nombreuses réalisations « à notoriété instantanée » moins évidente bien que réussies (les hydravions Mariner ; le B-10 qui révolutionna le bombardement au début des années trente ; les B-57, sous licence, puis dérivés du Canberra).
Martin, c’est aussi, comme pour tout constructeur, une belle brochette d’avions presque oubliés (les Mauler ou différents ‘X planes’) voire méconnus (le Boeing 29 Stratovision, fruit d’une collaboration avec Westinghouse) pour ne pas dire inconnus (l’hydravion composite 245). Et la liste ne s’arrête qu’après 160 références !
Alain Pelletier, qui s’est fait une spécialité des sujets états-uniens au sein du Fana de l’aviation et des éditions Larivière (mais pas uniquement), vient nous raviver la mémoire (et même l’enrichir) par un livret où le texte est réduit au plus simple. Et c’est pratiquement un inventaire photographique qui nous est proposé, un livret ‘recognition’ étoffé, serions-nous tenté de dire.
Hormis le texte d’introduction (sur trois pages), chacune des pages suivantes présente ainsi deux sujets par une photo (un dessin ou un mini plan 3 vues pour les projets non aboutis) et un petit paragraphe. Il n’y manque que la remarque selon laquelle le modèle 162A était propulsé par un moteur… Martin (en fait le Chevrolet indiqué était issu de la collaboration des deux firmes puis de l’évincement de Chevrolet dans l’association, ce qui donna le bloc « Martin 333 »).
En revanche, les bons points sont une page d’index fort utile et pratique, des renvois entre notices sans erreur de pagination (chose rare) et une ultime page surprenante et bienvenue sur les « cousins ». Ceci en fait un référentiel exhaustif et pratique dont on aurait tort de se priver.
François Ribailly
84 pages, 16,5 x 24 cm, couverture souple
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