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Les derniers F6F-5 Hellcat

Max Siffre

Fort connu mais un peu moins populaire que son contemporain le Corsair, le Hellcat permit de reprendre l’ascendant sur le Zéro japonais que les Alliés avaient découvert dans la douleur. Uniquement basés sur porte-avions, les pilotes enregistreront à ses commandes plus de victoires sur les Japonais qu’avec n’importe quel autre appareil.

Pourtant peu de variantes apparurent tant l’impérieuse nécessité des besoins interdisait de ralentir la production que chaque changement aurait imposé… et parce que l’avion convenait ainsi ! Puisque son successeur arrivait en nombre en unités à l’été 1945 et qu’en septembre, le Japon capitula, le retour à la paix stoppa complètement sa production à la fin de la même année.

Mais son histoire continua notamment en France où Armée de l’Air et Aéronautique navale se partagèrent, à partir de 1950, 124 appareils de la dernière version, y compris quelques cellules dédiées à la chasse de nuit. La Royale finira par récupérer le tout et mettra fin aux vols en 1960… quelques mois avant le retrait de ceux de l’Uruguay, les derniers au monde.

L’auteur, qui en a un peu tâté, est en fait marqué au fer rouge. Il nous livre son sang, partagé entre son admiration d’un avion « comme on n’en fait plus » et rageant contre l’oubli ou le dédain de bien trop de gens. Alors, dans un livret de 74 pages au format A5, il tente un baroud d’honneur en compilant les pièces d’un puzzle de mémoire. Avec les maigres éléments préservés, fustigeant les notes « aucun intérêt, à éliminer » de certaines archives, il nous livre en une grosse vingtaine de pages l’essentiel du manuel de vol ; puis sur trente pages, une espèce de journal d’unité de la 57S (puisque c’est à elle que revint le triste privilège de mettre un terme à cette épopée) ; les principaux incidents/accidents des autres unités de la Royale sont finalement rapportés à la suite en une douzaine de pages.

Tout au long de ce livret se bousculent 25 graphiques/schémas techniques et 115 (!) clichés. L’intention est louable mais il eût mieux valut une sélection plus restreinte afin que les photos puissent mieux s’exprimer (notamment pour la dizaine en couleurs). Contrairement à ce que suggéreraient la photo et le texte des couvertures, seuls les appareils de la Marine Nationale sont évoqués en un recueil qui démontre combien les Hellcat français mériteraient un ouvrage moins condensé.

François Ribailly


46 pages, 17 x 24 cm, broché

En bref

Cépaduès

ISBN 978 2 85428 849 0

23 €