Dans les années soixante, suivant l’altitude à laquelle il évoluait, l’aéronef Norh American X-15 pouvait être considéré tantôt comme un avion tantôt comme une fusée pilotée. Sacrée « ligne de Kármán » qui établit la limite entre l’atmosphère et l’espace ! Il y a plusieurs années déjà que l’Aérobibliothèque a fait fi de cette frontière : comme l’armée de l’Air est devenue « armée de l’Air et de l’Espace« , nous ne nous restreignons plus à la seule « aviation atmosphérique ».
Ce volume de la collection La grande imagerie est bâti sur le même plan que ses semblables dont il adopte grosso modo la structure et les formes. Une première double page est consacrée aux précurseurs et aux pionniers ; on y trouve bien évidemment Jules Verne, puis Robert H. Goddard et l’incontournable « grand père » de tous les satellites artificiels : Spoutnik 1. Les « mini-chapitres des deux pages s’enchaînent d’une manière tout à fait logique et opportune : « Premiers vols spatiaux habités », puis « Destination Lune ». Les « stars » sont bien là, de Youri Gagarine à Neil Armstrong. On est satisfait de constater que « l’incroyable mésaventure » survenue au premier « piéton de d’espace », Alexeï Leonov, n’a pas été oubliée. Viennent ensuite les véritable sujet de ce livre : le matériel. Fusées actuelles, satellites, sondes spatiales, « rovers » (astromobiles), différentes stations spatiales et ISS… avant de finir avec le présent, le futur proche et l’inévitable « objectif Mars ». Un ensemble bien ficelé, chacune des familles d’engins ci-dessus évoqués faisant l’objet d’un « chapitre » en deux pages.
Ne nous y trompons pas : la construction d’un tel album n’est pas simple. Ce n’est pas parce que c’est destiné aux enfants que la tâche est facile, au contraire. Il faut aller à l’essentiel… sans être rébarbatif. Dans cette collection , ce volume-ci est particulièrement réussi. On retrouve un bel équilibre entre l’iconographie et le texte et quelques anecdotes ou événements saillants donnent vie à ce livre à partager entre enfants et adultes. Compte tenu de la nature du public visé, l’ouvrage est visuellement attrayant, farci d’images colorées (et suffisamment précises). Encore un livre-album documentaire réussi et tout à fait adapté au lectorat visé (plus de six ans). Et pour se conformer à la tradition (et au nom de la collection), on retrouve en seconde de couverture deux planches d’images à découper qui pourraient être bien utiles pour illustrer un exposé scolaire.
Philippe Ballarini
24 pages, 23,5 x 29,5 cm, couverture cartonnée
0,425 kg
Illustrations : Jacques Dayan
– Disponible en librairies, maisons de presse et grandes surfaces.
– D’autres ouvrages de la collection La grande imagerie.
Avec l’aimable autorisation des
Éditions Fleurus