L’album Les engins de l’espace nous faisait passer la ligne de Kármán et nous promenait essentiellement dans la banlieue de la Terre. Avec Les planètes, c’est avec l’ensemble du système solaire que nos jeunes lecteurs feront connaissance. Nous éloignons certes du « plancher des vaches », mais rien n’empêche nos chers enfants de piquer du nez vers le ciel ; Constantin Tsiolkovski ne disait-il pas « La Terre est le berceau de l’humanité, mais on ne passe pas sa vie entière dans un berceau. ».
Onze « chapitres » chacun sur deux pages : voici la structure de ce livre qui, selon une évidente logique, commence par une présentation du système solaire dans son ensemble, immédiatement suivie par celle du seigneur des lieux : le Soleil. Dès les premières pages, on s’éloigne des anciens schémas : Pluton est devenue une planète naine (2006), la ceinture de Kuiper est enfin représentée, de même qu’est évoquée l’hypothétique planète N°9. Les pages dédiées à l’exploration des planètes démarrent bien évidemment par Galilée avant d’évoquer sondes et télescopes. Puis toutes les planètes sont exposées une à une par l’image et le texte, de Mercure si proche du Soleil à Neptune la lointaine, avant que nous ne fassions plus ample connaissance avec les planètes naines (dont Pluton), les astéroïdes et les comètes. Enfin est abordé un sujet qui autrefois n’était guère présent des ouvrages de vulgarisation : les exoplanètes (1995).
Il y a une bonne vingtaine d’années, on ne pensait pas, au sein du « grand public », que notre représentation du système solaire — tel qu’il nous avait été enseigné en classe — serait modifiée au point que les auteurs soient amenés à retoucher en profondeur des ouvrages de vulgarisation destinés au jeune public. Avec ses mises à jour (sous forme de « nouvelles éditions »), les Éditions Fleurus démontrent une fois de plus leur volonté de ne pas se laisser dépasser par les événements. Sur le contenu et la forme, nous n’avons rien de particulier à faire remarquer, le « livre-album » Les planètes étant en tous points conforme à la ligne adoptée par la collection La grande imagerie : à la fois attrayant et enrichissant.
Philippe Ballarini
24 pages, 23,5 x 29,5 cm, couverture cartonnée
0,451kg
– Disponible en librairies, maisons de presse et grandes surfaces.
– D’autres ouvrages de la collection La grande imagerie.
Avec l’aimable autorisation des
Éditions Fleurus