Si le temps dévolu au développement est à la carrière d’un aéronef (par exemple, le Mirage IV, entré en service dans l’armée de l’Air en 1964, a été retiré du service en 2005, soit 41 ans plus tard), que dire d’un bâtiment aussi important qu’un porte-avions comme le Charles-de-Gaulle ? Voilà un navire militaire dont la mise en construction date de 1987 et qui fut officiellement armé en 2001. C’est encore un « jeune homme » dont le remplacement n’est pas envisagé avant 2038 : compte tenu des investissements qu’ils nécessitent, la vie opérationnelle de ces bâtiments est nécessairement très longue. Ceci n’exclut pas des modernisations diverses et variées tout au long de leur carrière. Ceci explique qu’entre la version du livre Les porte-avions que nous avions commentée en 2007 et celle de 2021, les différences ne soient pas énormes. Bien entendu, les pages l’ayant nécessité se sont vues remises au goût du jour, de même qu’une double page finale a été consacrée aux porte-aéronefs destinés à accueillir des ADAV* ou des appareils hybrides comme le V-22 Osprey, navires parfois équipés d’un « sky jump* ».
Philippe Ballarini
* ADAV : Appareil à Décollage et Atterrissage Verticaux
* sky jump : Tremplin aéronautique permettant de se passer de catapulte.
Les ouvrages de vulgarisation ne brillent pas toujours par l’excellence de leur contenu ; c’est une bonne raison pour que soient signalées les qualités de cet album. En quelques pages agréablement illustrées, l’essentiel est expliqué. Les bambins y trouveront aussi bien une évocation des premières tentatives d’aviation embarquée (avec différentes solutions envisagées) que les plus modernes porte-aéronefs, ceci entrecoupé de courts « chapitres » historiques et techniques. Le texte, d’une clarté de bon aloi, soutenu par des illustrations tant pertinentes qu’attrayantes, aborde les aspects essentiels : les combats dans le Pacifique, l’architecture d’un porte-avions, le catapultage et l’appontage, la vie à bord, ainsi qu’un petit tour d’horizon des principaux types d’appareils utilisés.
Le sujet est traité de façon intelligente, équilibrée et sans fausse note. Un bel exemple de vulgarisation réussie à un prix adapté aux tirelires les moins garnies. Comme les autres albums de la collection pour la jeunesse La grande imagerie (Fleurus), où l’on notera également Les avions, le livre est robuste : 28 pages cousues enserrées dans une épaisse couverture cartonnée et assorties de deux planches 21 x 28 cm d’images légendées que l’on peut découper.
Philippe Ballarini, 2007
24 pages + 2 planches, 22,5 x 29,5 cm, couverture cartonnée
0,451 kg
– Illustrations : Jacques Dayan
– Disponible en librairies, maisons de presse et grandes surfaces.
– D’autres ouvrages de la collection La grande imagerie.
Avec l’aimable autorisation des
Éditions Fleurus
Mis en service en 1918, l’Argus est le véritable premier porte-avions.
Avec l’aimable autorisation des
Éditions Fleurus
Le plan de pont permet de visualiser les emplacements de chacun des avions.
Avec l’aimable autorisation des
Éditions Fleurus