« Sera Maître du Monde qui sera Maître de l’Air. »
Écrit par Clément Ader à l’âge de 78 ans, cet ouvrage à caractère polémique sera la dernière publication de Clément Ader, si l’on exclut « Les Avions Gigantesques » (un article paru la même année dans le journal « L’Auto »).
Avocat acharné de la cause de l’arme aérienne, le père de l’Avion était également un ardent patriote qui ne cessa de harceler les politiques français au plus haut niveau, des ministres de la Guerre successifs à Georges Clemenceau ou Raymond Poincaré . Il trouvera parfois des échos favorables dans ces échanges, comme les généraux Roques ou Hirschauer qui lui donnaient du « Cher Maître ».
Ce plaidoyer acharné et passionné, Clément Ader le termine par une phrase qui déplut sans doute en son temps : « Ce ne sont ni les canons, ni les fusils, ni les sabres, ni le génie de nos états-majors qui ont terrassé l’Allemagne. C’est la famine! ». Recueil de conseils dispensés avec fougue et d’échanges de nombreux courriers (dont une intéressante correspondance avec Henry Farman), l’ouvrage laisse apparaître, outre un savant théoricien, un homme de son temps engagé dans une lutte acharnée pour la création d’une armée aérienne, atteignant parfois sous sa plume des proportions gigantesques… autant qu’irréalistes.
P.B.
– (216 pages, format 14,8 x 21 cm)
– Ouvrage édité en 1919
Cet ouvrage fait partie de la collection
La guerre aérienne : la pensée préservée.