Au Maghreb, la colonisation ne s’est pas faite en un jour et n’a jamais été définitivement sûre.
L’auteur rappelle ainsi qu’au Maroc, le protectorat se mit progressivement en place tant en fonction des évènements liés aux populations locales que du jeu diplomatique des autres nations européennes. Mais les suites de la Première Guerre mondiale amenèrent dans le Rif un soulèvement qui, après avoir dominé les troupes espagnoles, se retourna contre la présence française.
Alors qu’en 1925, la République était accaparée par l’occupation de la Rhénanie et que la population française ne s’était pas encore remise du prix humain de la Der des Der, l’insurrection d’Abd el-Krim s’étendit et les revers français se multiplièrent. L’appui aérien était indispensable mais les Breguet 14 se révélèrent trop limités vu le théâtre d’opération. La Marine -sur demande du ministre de la Guerre- mit alors l’une de ses plus récentes escadrilles -la 5B2- à la disposition du 37e régiment d’aviation.
L’auteur ne se contente pas de situer la perspective historique et le contexte ainsi que les origines de l’escadrille et son rôle déterminant dans les combats. Il retrace ensuite son emploi une fois le calme rétablit, à savoir la cartographie du Maroc et des côtes de l’A.O.F. et ses multiples péripéties.
Le récit est vivant, souligné par de nombreuses anecdotes, précisions biographiques et une cinquantaine de clichés. Ceux-ci mettent autant en relief les hommes que le matériel et sa mise en œuvre (une opportunité rare « d’approcher » la monture, à savoir les Farman militaires des types 60 & 65, complétée par 4 profils en couleurs et deux plans 4 vues).
Une fois l’unité dissoute, l’auteur poursuit son récit par une brève évocation de ses héritières et trace quelques portraits, dresse bilans et inventaires et évoque même le fugace passage de l’unité sœur, la 6B2.
La courte existence de cette unité est ainsi rapportée complètement et agréablement en un seul cahier de 50 pages au format A4, moins cher qu’un magazine (une formule mieux venue qu’un article éclaté en 2 ou 3 parties). Pour ceux curieux d’Histoire et / ou sensibles aux biplans, voici une opportunité de s’apercevoir que les années 20 ne sont pas dénuées d’intérêt.
François Ribailly
48 pages, 21 x 29,7 cm, couverture souple.
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