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L’œil de la 7e armée

Le Groupe de Reconnaissance I/35
dans la campagne de l’ouest de septembre 1939 à 1940
Franck Poiré

Hormis quelques ouvrages biographiques ou autobiographiques bien anciens, peu de livres n’ont jamais couvert l’histoire d’une unité de reconnaissance, ou même la reconnaissance aérienne, au contraire de la chasse qui se taille la part du lion, ou du bombardement. C’est dire si cette publication qui fait partie de la collection Histoire des Unités, chez Lela Presse, comble un vide abyssal.

Comme il sied au sujet, l’approche est chronologique, en quatre chapitres : la drôle de guerre, une première période du 10 mai 1940 à la perte de son échelon roulant, vers le 21 mai, puis jusqu’à la fin de la campagne de France, et enfin l’Afrique du Nord jusqu’à la dissolution du GR I/35 en août, chapitre associé aux annexes.

Rattaché aux Forces Aériennes 107 dirigées par le Colonel Chambe, personnalité connue par ailleurs, le GR I/35 est le groupe de reconnaissance organique de la VIIe armée dite « armée du Jura ». Il entame le conflit sur Bloch MB.131 mais est transformé sur Potez 63-11 dès l’automne 1939. En novembre, la VIIe Armée est envoyée dans le nord de la France, et logiquement le GR I/35 suit, d’abord à Calais-Marck, puis à St Omer-Longuenesse.

Lors de l’attaque allemande à l’ouest, le Groupe effectuera de nombreuses missions de reconnaissance sur les Pays-Bas et la Belgique, puis la France. L’arrivée de la Wehrmacht par le fameux coup de faux, impose l’évacuation du terrain de St Omer le soir du 20 mai. Pour l’échelon roulant, le franchissement de la Somme, vers St Valéry, se heurte aux troupes ennemies. Certains personnels français parviennent à passer, d’autres sont capturés, d’autres embarqueront à bord de bateaux à Calais voire depuis Dunkerque. Installé à Mantes-Gassicourt, les équipages du groupe assurent vaille que vaille d’autres missions malgré le manque de mécaniciens et spécialistes au sol. Des Bloch MB.174 sont également pris en charge par l’unité en juin, et le groupe partira vers le sud, les derniers avions traversent la Méditerranée jusqu’à Alger Maison-Blanche.

D’un style sobre et clair, le livre est particulièrement dense et précis, richement illustré, avec quelques photographies et profils en couleurs, complétant une riche iconographie en noir & blanc montrant autant les hommes que les avions, mais également les aérodromes, les lieux évoqués ou traversés, des croquis ou plans de vol reconstitués.

Un court encadré inventorie la bibliographie et les sources principales, ces dernières étant réduites à la simple ligne « archives des unités des armées de Terre et de l’Air détenues au SHD ». Si un lecteur souhaite étudier un de ces documents par lui-même, il lui faudra donc se débrouiller avec l’organisme en question pour accéder aux précieux dossiers. À mon sens il s’agit là du seul bémol, l’absence d’un index n’étant pas aussi préjudiciable pour un livre d’une centaine de pages abondamment illustré.

Sans nul doute, ce livre complétera sans souffrir de comparaison toute bibliothèque dédiée aux ailes françaises ou à la période 1939-1940.

Jocelyn Leclercq


104 pages, A4, broché dos carré
0,624 kg

– Collection Histoire des unités N°2
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Éditions Lela Presse

ISBN 978-2-914017-77-0

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