Après Qu’il est loin mon ciel, Gérard Dorvallée nous ramène dans les escadrilles françaises, au début de la seconde guerre mondiale, dont il décrit les conditions d’engagement. De Chauny à Péronne ou Soissons en passant par Laon, Montdidier ou Cambrai, on vole sur Morane, Curtiss, ou Bloch 210. Surmontant toutes les difficultés, des équipages motivés sont affectés dans des unités aériennes en pleine montée en puissance…
La bataille aérienne s’engage en mai 1940. Après les premières escarmouches de la « drôle de guerre » au-dessus des lignes Siegfried ou Maginot, on revit de nombreux combats dans les cieux du nord et de l’est de la France.
Parfois surclassées par l’adversaire, les vaillantes patrouilles de chasse de Morane 406 s’offrent quelques belles victoires contre les Messerschmitt 109, les Dornier et autres Stuka, au prix de lourdes pertes. L’escadrille du héros du livre, forte de 17 pilotes au départ, est réduite à 10, lorsque le temps de passer sur Dewoitine 520 plus moderne est enfin arrivé…
On partage l’intimité de ces aviateurs et de leurs proches, quand la guerre occasionne tant de lâchetés et sublime les plus nobles qualités de courage et d’abnégation. Du cockpit pris à partie par les tirs de la DCA ou la chasse adverse, aux terrains où passe le rêve d’une fiancée lointaine ou d’une si chère famille, on suit des parcours exaltants, parfois jusqu’à l’hôpital allemand après un crash malheureux derrière les lignes adverses. Là, on se soigne tout en préparant une incroyable évasion aux commandes d’un Messerschmitt malicieusement subtilisé à l’ennemi…
S’il reste quelques stèles, ici et là, pour glorifier le sacrifice de nos vaillants aviateurs des années 40, l’une d’entre elles, à l’inscription mystérieuse, située dans le Nord de la France, a inspiré à l’auteur ce roman où l’histoire vraie rejoint le mythe.
Richard Feeser
164 pages, 14 x 22 cm, couverture souple