Après le tome 1 relatif aux versions A et B et les cellules de recherche telles le F-16 XL produites par General Dynamics, voici Lockheed Martin et ses productions du milieu des années 80 à nos jours abordées par Frédéric Lert et Nicolas Gohin, c’est-à-dire les versions C à F et toute l’étendue de leur utilisation et de leur domination commerciale.
Comme pour bien des titres de ce format chez Histoire & Collections, le défi est de taille : comment présenter de 1984 à nos jours (30 ans !) toutes ces versions, ces cellules, leurs utilisateurs et leurs engagements ? Sachant que les 84 pages ne sont avares ni de photographies, ni de profils couleurs (aux nombres respectifs de 178 et 57), c’est un beau tour de force qu’a réussi à la mise en page Matthieu Pleissinger.
L’USAF (et un peu la Navy) étant malgré tout le plus grand consommateur de ce monoréacteur, on ne s’étonnera guère que pratiquement la moitié de la pagination soit consacrée à la présentation des différentes variantes et aux opérations dans lesquelles les ailes américaines les ont engagées. Les versions spécifiques à l’export sont couvertes en deux pages, puis vient une étude succincte de la polyvalence acquise au fil des années. La dernière partie se consacre à l’inventaire des contrats à l’export au sein d’un portfolio.
Régulièrement, des encarts à thème précisent des points comme le marché des modernisations ou (peut-être plus « croustillant » pour le lecteur français) la confrontation dans les airs entre F-16 et Mirage 2000. Le fait qu’on ne trouve qu’une seule mention de la si bénéfique Link 16 (Liaison 16) montre combien le texte est ciselé de façon à préciser la longue liste des nombreuses suites et évolutions électroniques, révélateur en cela de combien ce chasseur n’a cessé d’évoluer de façon à rester un avion toujours d’actualité et présent sous pratiquement tous les cieux.
Ce qui se voulait être un travail d’introduction vise finalement plus haut ; par le soin et l’équilibre apportés à cet ouvrage, l’éditeur et les personnes impliquées dans sa réalisation en font un livre à acheter les yeux fermés. Même combiné au premier tome, l’ensemble est d’un prix modéré, et sans prétendre au titre de travail de référence, il constitue le fruit d’une approche fine et d’une lecture autant aisée qu’instructive.
François Ribailly
84 pages, 20 x 34 cm, couverture souple
0,359 kg
178 photos, 57 profils
Illustrations : Nicolas Gohin