Beau témoignage d’un petit-fils envers son grand-père que cette biographie relatant le parcours de Louis Ferrand, un aviateur tourangeau qui a rallié Londres dès le 20 juin 1940 à bord d’un Farman 222-2 « emprunté » malgré l’interdiction des autorités militaires.
L’auteur, Stéphane Burylo, retrace les périples de son aïeul qui l’entraînent, au gré de ses affectations et de ses missions, sur le continent africain, en Grèce, au Levant pour retrouver enfin, à la Libération, le sol natal. Breveté pilote en 1927, Louis Ferrand intègre la première formation FAFL créée en Angleterre au sein du Groupe mixte de combat n° 6 équipé de Dewoitine 520, en compagnie d’un certain Albert Littolff dont le nom restera gravé dans le martyrologe des pilotes tombés pour la France.
Pilote de chasse crédité de deux victoires officielles et d’une probable lors de la bataille aérienne de Tobrouk, le sous-lieutenant Ferrand dont la santé s’est altérée, devient instructeur puis prend les rênes de l’Escadrille de Liaison du Moyen-Orient basée à Beyrouth. Lors de la Libération, il sera affecté sur plusieurs sites en Charente-Maritime avant de goûter aux joies de la retraite et de la famille.
Rédigée à partir de documents militaires, de carnets de vol et de divers témoignages, cette biographie fait revivre un Français qui a choisi d’être libre et qui a côtoyé de grands noms de l’aviation militaire de la Seconde Guerre mondiale. Un document sobre et étayé de nombreuses photos et documents officiels. Un ouvrage qui pourrait trouver sa place sur un rayon « Témoignages de Guerre ».
Corinne Micelli
160 pages, 15,7 x 24 cm, broché
cahier photo 16 pages