Cet article dévoile une partie du scénario du volume précédent. Si vous ne l’avez pas lu, nous vous recommandons de vous tourner vers l’analyse du volume 1 de la collection.
On aurait dû s’en douter : les trois chiffres « 007 » que Walker, l’amant américain de Romi (la sœur de Lena), avait griffonnés sur un bloc-notes, n’avaient rien à voir avec James Bond. L’entrée en scène, dans le volume 1, du commandant de bord Chun Byung-In, de la Korean Air Lines, éclairait le sens du billet : il s’agissait d’une allusion à la destruction en vol par les Soviétiques, du Boeing 787 du vol KAL 007. Et c’est sur ce tragique épisode que s’ouvre le second volet de Luftballons.
La situation internationale se tend, et l’Allemagne partagée en deux est le thermomètre d’une guerre froide qui tend dangereusement à se réchauffer. Luftballons continue à nous faire passer, au fil des pages, de part et d’autres du rideau de fer, la RDA et la RFA hébergeant chacune l’une des deux sœurs, Lena l’aviatrice et Romi l’agent secret.
Ce n’est pas tous les jours qu’un Beriev Be-12 soviétique se pose secrètement sur un lac de RFA pour récupérer un pilote est-allemand.
Il est indispensable de bien prendre son temps à la lecture ; d’une part cela permettra de profiter un peu plus longtemps de cette BD de qualité, d’autre part cela évitera de s’embrouiller dans une intrigue relativement compliquée. Car si quelques points semblent s’éclaircir, la situation se complexifie : attentats, hypothétique résurgence de la bande à Baader (Fraction Armée rouge), apparition à Berlin-Est du terroriste Carlos… Accrochages aériens entre Phantom de la Bundesluftwaffe et MiG-29 est-allemands… la fièvre gagne. D’autant plus que les silos à missiles de l’Otan et des USA sont en train de s’ouvrir. Allons-nous assister à la Troisième Guerre mondiale , un conflit qui sera nécessairement apocalyptique ? À l’Est comme à l’Ouest, les factions bellicistes auront-elles gain de cause ? Ou bien la raison, celle que véhiculent les deux sœurs Lena et Rina, permettra-t-elle de calmer le jeu ?
Voilà une bande dessinée d’histoire-fiction palpitante et admirablement documentée, qui s’étale sur 54 planches*. Un scénario bien rythmé, un découpage efficace, un dessin et une mise en couleur réussis… que demander de plus ?
Philippe Ballarini
* Les bandes dessinées au format A4 occupent généralement 46 planches.
56 pages, 24 x 32 cm, relié
0,636 kg
Scénario : Jean-Pierre Pécau
Dessin : Maza
Couleurs : Jean-Paul Fernandez
Couverture : Manchu
Les albums de la collection Luftballons
Avec l’aimable autorisation des
© Éditions Delcourt, 2017 – Pécau, Blanchard, Fernandez
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