« Vingt fois sur le métier, remettez votre ouvrage… »
Boileau est bientôt exaucé avec le célèbre ouvrage de formation édité par Cépaduès.
Depuis sa première parution en 1980, l’équipe pédagogique qui lui a donné le jour n’a cessé de le polir, et de le repolir. De corriger parfois quelques erreurs, de rendre plus pertinentes photos et illustrations, d’améliorer la pédagogie de quelques passages, et surtout d’adapter le manuel aux contraintes et aux normes qui changent. En trente-huit ans, les espaces aériens ont été profondément remodelés, de nouveaux avions sont apparus, le GPS est entré dans les mœurs, et les instances européennes ont cherché à harmoniser les règlements, que ce soit les règles techniques de certification et d’entretien des appareils ou les dénominations, les modalités d’obtention et les prérogatives des licences de pilote.
Il a donc fallu s’adapter, modifier, ajouter quelquefois et souvent effacer, et la 18e édition vient ainsi de paraître.
Qu’est-ce qui distingue vraiment ce Manuel du pilote d’avion et qui permet de le recommander en toute confiance ? Dans le milieu de l’édition aéronautique à vocation didactique, il faut souvent séparer le bon grain de l’ivraie, chacun pouvant se prétendre auteur de guide de pilotage et trouver un éditeur pas assez méfiant qui le publie.
En rédigeant des recensions pour l’Aérobibliothèque, nous sommes parfois affligés par la mauvaise qualité de certaines parutions qui laissent un doute quant au fait que leurs auteurs maîtrisent un tant soit peu leur sujet, que ce soit du côté connaissances générales, technique du pilotage ou pédagogie élémentaire. Ici, c’est exactement le contraire et les auteurs sont à la base des instructeurs professionnels reconnus pour leurs connaissances et la qualité de leur enseignement. De plus ils travaillent en équipe, ce qui permet des relectures croisées. Et, modestement, dans les premières pages, ils appellent encore de leurs vœux toutes les remarques et tous les commentaires constructifs qui permettront encore dans le futur d’améliorer le produit, de le polir et de le repolir.
En recommandant leur ouvrage, et en hommage à leur art didactique, nous leur dédierons l’intégrale du passage de l’Art poétique.
-Avant donc que d’écrire, apprenez à penser.
-Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,
-Et les mots pour le dire arrivent aisément.
-Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage,
-Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage,
-Polissez-le sans cesse, et le repolissez
-Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.
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Jean-Noël Violette (avec l’aide de Nicolas Boileau)
484 pages, 1,440 kg, 21 x 29,7 cm, broché