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McDonnell F-4 Phantom (Tome 2)

Avions et Pilotes n°13
Gérard Paloque

Au vu des performances du dernier-né de la Navy, l’Air Force obtient au bout de trois ans de le tester, puis l’année suivante de l’évaluer plus en profondeur grâce au transfert de deux douzaines d’avions des inventaires de la Marine. Ils traceront la voie à plus de 3500 machines de versions spécifiques qui ne poseront pas leur roues sur un « toit plat ».

Ayant été agréablement impressionnés par le premier tome qui nous avait été présenté l’an dernier, nous devons reconnaître que ce second volume génère un avis plus mitigé. S’attachant cette fois aux cellules mise en service par l’US Air Force et les clients à l’export (y compris la Royal Navy), on ne peut s’empêcher de comparer les deux petits livres pour essayer de comprendre d’où vient cet écart.
Constatons tout d’abord un déséquilibre : ce second volet, sans plus de pages que le premier, couvre bien plus de machines et d’utilisateurs, avec une utilisation dépassant de vingt ans celle faite par la Navy. Or le principe restant de présenter toutes les unités ayant mis en œuvre ces Phantom terrestres, on se retrouve à l’étroit (l’Air Combat Command et l’Air Force Systems Command, leurs unités d’essais sont oubliés ainsi que quelques rares squadron à la brève carrière sur cette monture). Il est certain qu’une troisième partie aurait au contraire eu du mal à remplir ses 84 pages, sauf à palier un autre point surprenant : 28 années avec le 52 TFW ne sont représentées que par 2 profils ! Autre manque : aucun F-4D équipé d’antenne LORAN n’est représenté.

La majorité des profils couvrent les années de paix (époque des plus gros effectifs en ligne) noyant ceux des années de conflit asiatique (même si de façon juste, plusieurs “Mig Killer” sont représentés une fois transférés dans d’autres unités). Les appareils du conflit vietnamien sont tous représentés propres comme des sous neufs alors qu’à la différence de la Navy, ils n’avaient pas de hangar pour les héberger une fois posés. Et un seul est armé !
En ce qui concerne les utilisateurs étrangers, eux aussi sont un peu à l’étroit et l’on comprendra alors que le Kurnass ait été écarté, ce qui est toutefois un peu logique.
Ajoutez quelques rares points faisant penser à une finition moins soignée (par exemple un profil stipulant que sur l’autre face, l’insigne du Wing est appliqué… alors que justement c’est la seule escadre dont il manque la reprise du blason !) et vous comprendrez que cette nouveauté aurait gagné à être publiée un tout petit peu plus tard.

Gardons à l’esprit que la majorité de ces remarques ne remettent pas en cause le travail effectué : ces maladresses ne sont pas accompagnées de fautes grossières et, une fois encore, la comparaison avec les clichés ne laisse pas apparaître de gros écarts (hormis pour un RF-4EJ japonais) sur la cinquantaine que j’ai pu retrouver aux dates énoncées dans les légendes. En fait, nous retrouvons une sensation déjà vécue avec le livre sur le Transall où pour tenir le format (et le prix modique), l’éditeur utilise un chausse-pied. Tâche périlleuse s’il en est lorsque l’auteur s’attaque à un sujet pratiquement deux fois plus vaste que la première partie !

François Ribailly


84 pages, 200 x 240 mm, couverture souple dos carré


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Histoire & Collections

ISBN 978-2-35250-148-0

16,50 €