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Une catastrophe aérienne, lorsqu’elle survient, fait souvent l’objet d’une couverture médiatique importante. Le rôle des médias dans sa fonction primaire d’information est parfois contesté, en raison de la manière parfois racoleuse du traitement de l’événement.
Pour faire le point sur les relations parfois tendues entre les intervenants du monde aéronautique et les journalistes, l’Académie de l’Air et de l’Espace a organisé en 1998 un colloque réunissant un grand nombre de personnalités concernées par le sujet, afin d’identifier les problèmes qui se posent dans les relations entre ces deux mondes lors des événements les plus tragiques mais aussi vis à vis des informations les plus banales parfois reprises avec plus d’écho qu’elles ne le méritent.
Ce livre regroupe les interventions des participants au cours de cette journée de réflexion.
De nombreux thèmes sont abordés, de la communication des informations au traitement qu’il en est fait, des antagonismes qui peuvent exister.
Parmi ces intervenants, on notera la présence de journalistes, spécialisés en aéronautique et d’autres plus généralistes, des représentants d’Airbus Industrie, des membres de la DGAC ou d’Air France. André Turcat, pilote d’essais du Concorde, et membre fondateur de l’ANAE participe lui aussi aux débats.
Ce livre n’est donc pas un essai sur la sécurité des vols, mais les différentes interventions permettent de fixer les interactions qui existent entre le monde aéronautique et les mondes médiatiques ou juridiques. Sa lecture permet de bien saisir la difficulté de bien reporter et commenter les événements liés à la sécurité du transport aérien. Il est aussi profitable pour tout un chacun de s’intéresser à ce document, ne serait-ce pour mieux apprécier et pour mieux décoder les informations que nous recevons.
Sommaire :
– Les médias ? Quels médias ? (P. Sparaco).
– Un travail dans la hâte (G. Chambost).
– Presse audiovisuelle (M. Polacco).
– Point de vue sur les attentats aériens (J-L. Bruguière).
– La sécurité, l’enquête et les médias (P-L. Aslanian)
– Point de vue du National Transportation Safety Board (R. Talcott Francis II).
– Point de vue du Service de la formation aéronautique et du contrôle technique (M. Coffin).
– Faire progresser la culture de sécurité (W. Gaillard).
– Point de vue d’Airbus Industrie (B. Kracht).
– L’expérience du Syndicat National des Pilotes de Ligne (H. Gendre).
– La sécurité de la navigation aérienne et les médias (J-Y. Delhaye).
– Assureurs aviation (J. Gangloff).
– La nécessaire prise en compte des risques (R. Doguet).
– Tables rondes : Bilan de la situation actuelle et problématique en résultant, Ouverture vers la prévention et actions à entreprendre.
Bien que paru en 1998 et ne constituant pas à proprement parler une nouveauté, nous estimons que ce livre mérite une attention particulière.
Frédéric Marsaly
114 pages, 17 x 24 cm, reliure souple