En mars 2017, pour présenter le premier tome de l’Aéro-mémo , nous écrivions :
« Le livre de Serge Boichot, auquel nous nous intéressons aujourd’hui, est comme un classeur des « REx »* de sa vie de pilote, de pilote-remorqueur et d’instructeur en aéro-club. C’est donc un florilège d’anecdotes assez courtes, chacune ne dépassant pas quelques pages. Certaines sont drôles, d’autres moins. Certaines sont un peu grinçantes, d’autres pleines d’espoir. Certaines donneraient envie d’arrêter l’aviation, d’autres peut-être simplement d’être plus prudent dans bien des circonstances. Certaines semblent laisser transparaître une lassitude, mais d’autres, heureusement, expriment de temps en temps la fierté de l’instructeur dont quelques élèves réussissent.
L’auteur est souvent moqueur vis-à-vis des autres, mais n’hésite pas à faire parfois son autocritique lorsque ses propres choix ou réactions sont en cause.
Techniquement, tout est bien écrit, et bénéficie de surcroît des excellentes illustrations du dessinateur Vincent.
Auparavant, avant d’entrer dans le vif du sujet de ces petites aventures, il consacre une trentaine de pages à des portraits, la plupart au vitriol, de personnages-types que l’on rencontre en aéro-club […]. Un bestiaire auquel il ne manque qu’un ancien militaire pour faire bon poids. »
* REx : retours d’expériences publiés par la Fédération française aéronautique
Un an plus tard, avec un tome 2 auquel cette description du tome 1 convient encore très bien, nous tenons enfin notre ancien militaire, au milieu d’une nouvelle galerie de portraits toujours aussi corrosifs. Puis, sur le même schéma, nous nous régalons à nouveau d’une suite d’anecdotes et de récits. Une fois de plus nous retrouvons l’humour et le sens de l’autodérision de Serge Boichot. Il faut noter parfois un peu plus de finesse dans ce deuxième opus et, cette fois-ci, l’absence d’allusion politique, ce qui donne au récit un côté plus agréable et plus universel. Il faut mentionner également quelques textes s’écartant un peu d’un cadre auquel nous commençons à nous habituer, certains empreints de la nostalgie des années héroïques des liaisons entre Toulouse et l’Amérique du Sud, d’autres à la frontière du rêve ou tout du moins des rêveries.
Si vous avez aimé le premier tome, ou si vous voulez découvrir ces petits récits d’aviation bien racontés, ne ratez pas cette nouvelle parution.
Jean-Noël Violette
160 pages, 17 x 24 cm, broché
0,400 kg