On connaît Steve Fossett essentiellement comme le premier homme à avoir fait le tour du monde en solitaire et sans escale, à bord du GlobalFlyer. À l’époque, il n’est pas un individu un tant soit peu intéressé par l’aéronautique qui n’en ait entendu parler.
En revanche, on sait moins que cette réussite technique et sportive n’est que le couronnement d’une incessante chasse aux records qui dura près de vingt ans. En avion, en planeur, en ballon ou en bateau, une seule constante : une organisation irréprochable et une connaissance poussée des conditions météo (ce qui justifie le titre original, Chasing the wind).
Steve Fossett est également connu par beaucoup comme un enfant gâté, milliardaire, ne sachant plus quoi faire pour s’occuper et qui décida un jour de se lancer dans les records du monde.
À ceux-là, on ne pourra que conseiller la lecture de cet ouvrage : ils découvriront ainsi que, loin d’une lubie, la course à la perfection n’est qu’une éternelle constante dans la vie de cet homme qui, finalement, n’a fait qu’aborder l’aviation et la voile avec la même détermination, la même volonté et les mêmes méthodes qui avaient fait de lui un “golden boy” des affaires.
L’écriture est sobre et agréable, fluide, et l’ensemble se lit agréablement ; le seul bémol, en la matière, serait les innombrables interruptions du traducteur, qui se sent obligé de sous-titrer des mots comme orque ou ILS que la plupart des gens susceptibles de lire l’ouvrage devraient connaître.
Les esprits chagrins pourront regretter le côté très “américain” de cet ouvrage assez typiquement “boy-scout”, mais les explications techniques et la narration de vraies aventures, avec leurs échecs, leurs dangers et leurs joies, méritent tout à fait le détour.
Franck Mée
350 pages, 15 x 24 cm, couverture souple
cahier photos 8 pages