Cet ouvrage est le quatrième et dernier volume de l’œuvre encyclopédique démarrée en l’an 2000 par les auteurs. Si Bernard Chenel et Éric Moreau ont co-signé les quatre tomes, Patrick Audoin qui figurait sur la distribution des deux premiers volumes a cédé sa place à Michel Liébert pour les deux autres. Mais dans l’intervalle, la société DTU qui a publié les trois premiers volumes a disparu. C’est désormais Lela Presse qui lui succède pour clore l’aventure. Cela introduit une petite discontinuité dans la présentation, visible au niveau de la couverture : le format change de quelques millimètres et le titre sur la tranche n’a plus la même orientation ni le même graphisme. Ce petit inconvénient pour la régularité des rayonnages n’est pas l’aspect le plus important du livre.
C’est évidemment son contenu qui est le plus attendu. Au total, il est découpé en vingt-deux chapitres, dont dix-neuf consacrés aux dix-neuf utilisateurs étrangers des Mirage III et Mirage 5 : Israël, Australie, Suisse, Afrique du Sud, Liban, Pakistan, Pérou, Belgique, Libye, Espagne, Brésil, Argentine, Colombie, Vénézuéla, Abou-Dhabi, Zaïre, Égypte, Gabon et Chili. Ces divers chapitres incluent les modifications et améliorations apportées par certains pays (Israël, Afrique du Sud, Suisse, Argentine et Brésil en particulier), jusqu’aux avions dérivés comme les Nesher, Kfir et Cheetah. Avec le biais des exportations de ces dérivés, on trouve ainsi quelques utilisateurs supplémentaires : Équateur, Sri Lanka et même les États-Unis. Le premier chapitre est consacré à la place du Mirage dans l’équipement de l’Otan, quand aux derniers, ils apportent quelques compléments d’informations sur les contrats manqués et sur les caractéristiques principales des versions françaises.
Malgré la difficulté d’accès aux renseignements sur les opérations menées dans certains pays, le résultat reste à la hauteur, avec les incontournables listes d’appareils, même si le détail de chaque carrière n’est pas aussi complet que pour les appareils français dans les précédents volumes. Même le délicat problème de l’embargo à Israël, partiellement contourné par une aide technique des personnels du constructeur, est abordé en détail, jusqu’aux multiples règlements financiers entre les deux états. Les très nombreuses photos nous montrent les Mirage dans des camouflages inhabituels, comme les verts criards des zaïrois, ou bien encore certaines décorations commémoratives des sud-africains. On peut aussi voir évoluer les cocardes de certains pays comme la Libye ou l’Afrique du Sud. Les photos des premières pages sortent un peu noires, mais la suite s’améliore pour une qualité d’impression générale plutôt bonne, mais néanmoins légèrement en retrait par rapport aux derniers ouvrages de Lela Presse. On est heureusement loin de la piètre qualité des photos du tome 2 imprimées en format timbre poste. Malgré l’abondance, les photos sont ici d’un format bien lisible, tout en laissant de la place pour le texte riche et complet, comme toujours agrémenté de quelques témoignages et anecdotes en encadrés çà et là. À signaler également quelques fins plans des versions spécifiques à certains pays, ainsi que des doubles pages de profils couleurs illustrant les principaux pays.
Voilà donc une digne conclusion à cette saga mémorable. Au fil des années, les auteurs ont mené à bien une entreprise colossale que ce dernier volume complète admirablement.
Philippe Ricco
350 pages, format 21 x 29,7 cm, relié
400 images
– Collection Histoire de l’aviation N°33
– Les autres ouvrages de la collection Histoire de l’aviation
– Tome 1
– Tome 2 (Le Mirage IIIE dans l’armée de l’Air)
– Tome 3 (Mirage III R/RD et 5F + prototypes)
– Tome 4 (Mirage III/5/50, en service à l’étranger)
Avec l’aimable autorisation de
© Lela Presse
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