On pense généralement que pour devenir pilote, une bonne vue est nécessaire, indispensable même. C’est effectivement le cas pour les carrières professionnelles où les standards d’admission sont élevés. Cependant, le pilotage sportif et de loisir reste accessible à tous et, de façon très surprenante pour les non-initiés, également aux malvoyants et non-voyants.
Bien entendu, ces derniers ne volent jamais seul à bord mais disposent d’appareils équipés d’instruments adaptés pour bien profiter des joies de l’envol. Ces pilotes comme les autres, bien que particuliers, sont regroupés au sein d’une association, Les mirauds volants qui rassemble plus d’une centaine d’élèves pilotes et d’aviateurs confirmés. Patrice Radiguet, l’auteur de ce livre, est l’un d’eux.
Ce livre est donc publié pour raconter l’histoire de ces aviateurs, leur esprit pionnier, leurs galères, leurs grandes joies. C’est aussi l’histoire d’une vie associative dans le monde aéronautique dont tout le monde comprendra l’extrême complexité. Mais cet ouvrage, essentiellement composé de pièces disparates, billets d’humeurs, courriers divers, témoignages épars, extraits de blog, se perd un peu en route et il faut s’accrocher pour arriver à suivre.
Cependant, que l’on ne s’y trompe pas : l’aventure de ces conquérants du ciel d’un genre inattendu est un bel exemple, pour tous, aviateurs ou pas. On se dit que finalement cet ouvrage mériterait également une édition en braille afin de convaincre la communauté des non-voyants que eux aussi peuvent espérer un jour faire partie de la grande famille des « fous volants » ― même avec une canne blanche ― et connaître les joies du vol et le plaisir du pilotage !
Frédéric Marsaly
284 pages, 15 x 22 cm, broché dos carré couverture pelliculée