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Mystère IVA [Tome 2]

7e Escadre – Patrouille de France – Écoles – Exportation
Jean-Jacques Petit

Le premier volume que Jean-Jacques Petit a consacré au Mystère IV évoquait son utilisation par les escadres de défense aérienne du territoire, au sein des 12e, 2e, 10e et 5e escadres de chasse. Ce volume 2 poursuit la saga du célèbre monoréacteur avec la dernière et non des moindres unités opérationnelles, la fameuse 7e escadre de chasse. En 1961, le 1/7 « Provence » reçoit ses premiers appareils, suivi de près par le 2/7 « Nice » : toutes deux volent depuis Dijon tout en détachant régulièrement des avions à Oran, puis s’établissent initialement à Metz-Frescaty (un épisode souvent oublié localement alors que la 9e EC et ses F-84 a laissé un souvenir plus durable). Ce n’est que le début d’un chassé-croisé de dissolutions et de recréations jusqu’en janvier 1962 ou la 7e et la 8e escadres d’AFN fusionnent et passent sous l’autorité du commandement des écoles. Maturation, vieillissement opérationnel des nouveaux stagiaires (y compris de quatre pilotes cambodgiens amenés à voler sur MiG 17 !) et campagnes de tir se succèdent avec leur lot d’accidents.

En janvier 1964, le 2/7 est dissous et forme l’ossature de la nouvelle 8e EC, puis les 1/7 et 3/7 basés à Nancy passent sous le commandement de la Force Aérienne Tactique (FATac) : il est toujours question du mûrissement des pilotes stagiaires mais aussi de missions de défense aérienne à basse altitude et d’appui de la 1re Armée (notamment par épandage chimique), jusqu’en 1973 où la 7 passe sur Jaguar à Saint-Dizier. Pour avoir servi dans la FATac à partir des années 80, nous y avons retrouvé des noms de grands chefs de l’armée de l’Air qui ont connu leur lot d’émotions sur « la bête » : Émile Sabathe, Claude Mennessier, Bernard Capillon… Jean-Jacques Petit poursuit avec la rigueur et la sobriété qu’on lui connaît l’évocation du Mystère IV dans les écoles (le Centre de Tir et de Bombardement CTB de Cazaux, « l’Escadrille de chasse » 5/312 de l’École de l’Air où « les moniteurs maintenaient leur qualification de chasseur sur ces appareils de même qu’ils évacuaient le stress induit par le monitorat des élèves pilotes », le Groupement École 314 de Tours). Même si la bibliographie concernant la période Patrouille de France est surabondante, les évolutions de cette ambassadrice française sur Mystère IV A (au sein des 2e, 4e et 12e EC) ne sont pas occultées.

La seconde moitié de l’ouvrage est consacrée aux utilisateurs étrangers, et même si dans ce registre exotique, l’on ne peut s’en remettre qu’à tout ce qui a été publié jusqu’ici loin de France (y compris des photographies à la qualité marginale provenant essentiellement des ambassades concernées), on n’en redécouvre pas moins avec plaisir les Mystère IVA des deux IAF, l’Israël Air Force et l’Indian Air Force. Le volume comporte 21 photographies en couleur (dont l’une caractéristique de « l’âme d’espion » des authentiques spotters et 8 autres montrant les figures de la PAF à 12 avions, qui peut-être auraient pu être partiellement remplacées par quelques autres vues individuelles d’appareils) ainsi que 14 profils couleur, la « marque de fabrique » initiale de l’auteur. 58 pages à 13 euros, basées notamment sur le la longue et minutieuse exploitation des journaux de marche et d’opérations des unités (un travail de Sisyphe nécessaire), c’est véritablement le minimum vital pour qui veut découvrir ou redécouvrir le Mystère IVA.

Georges-Didier Rohrbacher


60 pages, 21 x 29,7 cm, couverture souple

Mystère IV A Tome 1
Mystère IV A Tome 2

En bref

Association pour la Préservation du Patrimoine Aéronautique

13 €