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Naviguer en ULM

2e édition
Jean-Claude Malherbe

Si la plupart des ULM utilisent de nos jours des moyens de navigation par GPS, le bon sens et la logique veulent que les pilotes connaissent les bases de navigation traditionnelle, une panne des systèmes ou des réseaux étant si vite arrivée.

Voici la deuxième édition d’un petit livre de 94 pages dans lequel Jean-Claude Malherbe nous présente donc les différentes méthodes de navigation.

Après des rappels sur le compas et les cartes, il traite de la navigation à l’estime (sans, puis avec du vent), du cheminement et de la méthode de l’erreur systématique.

La seconde moitié de l’ouvrage est consacrée à l’utilisation du GPS, et à des rappels sur la réglementation, avant de se terminer par un glossaire.

Par rapport à la première édition, à part deux photos supplémentaires d’ULM page 12, on note principalement l’ajout d’un chapitre 1-3, page 11, qui s’intitule « Quelques mots sur le VOR », tout en souriant deux pages plus loin en retrouvant le texte initial, non modifié , qui disait « Il existe aussi des moyens de radionavigation (VOR notamment) que très peu d’ULM utilisent et dont il ne sera pas question ici ».
Au delà de ce simple exemple, il est dommage que cette nouvelle édition n’ait pas été l’occasion d’une re-lecture de l’ensemble, pour en corriger de nombreux passages maladroitement rédigés, ou cette erreur plus grave que nous avions déjà relevée dans notre première recension. Il est en effet écrit page 59 : « Le survol de parc ou de réserve naturelle ne peut également se faire qu’à une hauteur minimale de 1000 pieds ». Il faut rappeler que beaucoup de ces espaces protégés sont soumis à une réglementation plus draconienne, imposant plutôt 1000 mètres que 1000 pieds, et qu’un pilote qui s’aventurerait à seulement 1000 pieds au-dessus de la Vanoise, des Ecrins, des Aiguilles Rouges, etc. serait en infraction.

Voici quelques exemples de ces tournures difficiles à comprendre, coquilles ou formulations maladroites, qui auraient mérité d’être corrigées :

– VOR : « Après calage sur la fréquence de la balise, un appareil qui se dirige vers elle effectue un cap appelé QDM, s’il s’en éloigne, sur le même axe, son cap est appelé QDR » ;
– Méthodes de navigation : « La troisième […] dite erreur systématique, consiste à prendre une route simple presque Sud décalé vers l’Est de celui de la trajectoire à l’estime jusqu’à atteindre la Loire » ;
– Représentation du globe terrestre : « Mais ces cartes ne sont pas toutes les mêmes et la façon de s’en servir différentes » ;
– Représentation de Mercator : « C’est le type de carte le plus souvent utilisé par les marins qui ayant des vitesses faibles sont, localement, peu sensibles à l’erreur de la projection sur de relativement faibles distances » ;
– Les cartes, CTR de classe A : « … une forme plus ou moins géométrique… » ;

Malgré cette écriture parfois surprenante, et si l’on sait faire abstraction des passages les plus confus, l’ouvrage répond bien à l’objectif visé, et satisfera nombre de pilotes d’ULM et d’avions très légers.

Jean-Noël Violette


96 pages, 17 x 24 cm, couverture souple dos carré
0,170kg

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Cépaduès

ISBN 978-2-36493-593-8

20 €