En 2006 paraissait aux Éditions Vario, qui ont depuis cessé leur activité, l’excellent Officier pilote de chasse, que l’Aérobibliothèque récompensa alors d’un des ses coups de cœur. L’éditeur Cépaduès, qui diversifie ses publications, a la bonne idée de donner une seconde vie à cet ouvrage savoureux et tonique. Ne pas saisir cette occasion et négliger ce livre ? Pire qu’une erreur, une faute de goût !
PB
NDLR : On notera qu’il s’agit d’une réédition et pas d’une nouvelle édition.
Coup de cœur 2006 |
Notre commentaire de 2006 :
Quel petit garçon n’a pas rêvé de devenir pilote de chasse, de ceux à qui l’on confie les plus beaux fleurons de l’industrie aéronautique ? Beaucoup de rêveurs, peu d’appelés et encore moins d’élus. Encore plus rares sont ceux qui, comme Richard Feeser, sont en mesure de nous faire partager leur carrière et leur passion avec autant de talent.
Les chasseurs véhiculent une image mitigée parfois irritante de personnages volontiers hâbleurs. Rien de cela dans Officier pilote de chasse, où l’auteur, après plus de 4600 heures de vol, se raconte, sans chichis et avec une bonne dose d’humour, dans toutes les facettes de son métier. Si une bonne part de ses narrations ont pour cadre l’habitacle d’un appareil en vol, nombreuses sont ses évocations de la vie au sol.
Cela se lit, ou plutôt se dévore comme un roman, tant le texte est enlevé et rythmé. Si l’on sourit de bon cœur au tribulations terrestres très « laverduriennes », on se retrouve réellement pris dans l’action, vivant les vols « de l’intérieur », au commandes de Fouga Magister, Lockheed T-33, Mystère IV, NA F-100 Super Sabre, Mirage III… Distrayant livre de souvenirs, certes, mais également témoin d’une époque qui s’éloigne déjà, Officier pilote de chasse est l’exemple du livre qu’on a du mal à refermer.
Bonne idée : les photos ou dessins de l’auteur sont réparties de manière à illustrer judicieusement les propos de l’auteur. Un effort a été visiblement fait pour que cet ouvrage soit accessible et compréhensible par tous, y compris les néophytes. Au bout du compte, un livre fort sympathique, sans fard ni forfanterie, sincère, tonique et vivant ; le compagnon idéal pour les vacances ou un week-end.
Philippe Ballarini
230 pages, 14,5 x 20,5 cm, couverture souple.
– Préface du général Wolsztynski, chef d’État-Major de l’Armée de l’Air
– Coup de cœur 2006 de l’Aérobibliothèque
Ancien élève de l’École de l’air (Promotion 1968, René Bigand), l’auteur a fait carrière dans l’Armée de l’air comme pilote de chasse et de reconnaissance. Il a quitté le service actif en 2000 et consacre désormais ses loisirs à l’écriture. Il est l’auteur de plusieurs essais et romans.
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